Roman Mityukov en bronze
«Je le dis rarement mais je suis fier de moi»

Roman Mityukov est devenu le quatrième nageur de l'histoire de la natation suisse à décrocher une médaille avec son bronze sur 200 m dos. Après la course, le Genevois était particulièrement ému.
Publié: 01.08.2024 à 21:29 heures
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Dernière mise à jour: 02.08.2024 à 13:07 heures
Roman Mityukov a obtenu le bronze sur 200 m dos.
Photo: Getty Images
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Matthias DavetJournaliste Blick

En interview, que ce soit pour un café ou après ses courses, Roman Mityukov est normalement très stoïque. Il analyse ses courses, sait où il a fait des erreurs et les donne facilement aux journalistes présents. Mais ce jeudi soir, après avoir décroché la médaille de bronze sur le 200 m dos, on a senti une belle pointe d'émotions dans la voix du Genevois. «L'objectif est rempli, tout simplement, sourit-il. Je le dis rarement mais je suis fier de moi. Ça fait plaisir de savoir que le travail et que tous les kilomètres que j'ai faits ont payé. Ça a valu le coup.»

Mais concernant son émotion, il prévient que ce n'est pas fini: «Je pense que je vais être vraiment ému quand je vais la recevoir.» Et effectivement, sur le podium, le Genevois regarde sa récompense sous tous les angles. Il l'a même appuyée affectueusement contre lui. L'émotion était palpable.

Très mal dormi

La préparation de Roman Mityukov pour cette finale. Déjà car les séries du 100 m dos n'ont pas été à la hauteur de ses espérances cette semaine. «Je vais avouer que j'ai vécu des jours difficiles, mais je m'en suis bien sorti. Et faire ce temps, c'est vraiment incroyable.» Avec sa performance de 1'54"85, il bat de 49 centièmes son ancien record de Suisse. «Même si je suis à un rien d'être vice-champion olympique», sourit celui qui en veut toujours plus.

Deuxième aspect d'une préparation compliquée: les dernières 24 heures. «Je n'ai quasi pas dormi de la nuit, confesse-t-il. Dans ma tête, je me suis fait tous les scénarios. De 'ça va être trop bien une médaille' à 'T'es quatrième ça va te détruire'. C'était assez difficile.» Et même avant la course, les sensations n'étaient pas bonnes. «J'ai dit à mon coach que j'avais mal partout, que j'allais faire de la merde, que j'étais mort.» Tous des scénarios qui ne se sont pas produits.

La fête… mais pas tout de suite

«Maintenant, je peux savourer. Je peux vivre ma vie tranquillement», dit celui pour qui une médaille olympique était un objectif. Celui qui avait enchaîné les quatrièmes places aux Européens de 2022 dit que cette expérience était «un mal pour un bien». Il précise toutefois que ce n'est pas la meilleure journée de sa vie. «La meilleure soirée sans doute, mais la journée n'était pas fameuse (rires).»

Désormais, le Genevois va pouvoir célébrer. Mais pas tout de suite. «J'ai encore un relais à faire donc il faut que je reste dans ma compétition.» Par contre, après, il risque d'y avoir des festivités. «Ça fait un an que je me force à bien manger et à bien boire… Je vais vous passer les détails mais je vais fêter d'une très bonne manière (sourire).» Et ça, Roman Mityukov l'a bien mérité.

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