«Les échantillons prélevés hier entre 5 et 6 heures du matin ont montré des niveaux d'E.Coli», la plus problématique des deux bactéries fécales mesurées pour autoriser ou non la tenue des compétitions en eau vive, «compris entre 192 et 308» unités formant colonies par millilitre (UFC/ml), a dit Anne Descamps, porte-parole du Cojo, lors d'un point presse. Ces résultats sont «considérés comme très bons par World Triathlon», la fédération internationale qui a donné le feu vert aux premières olympiques dans la Seine. Ils sont effectivement largement en-dessous du seuil réglementaire fixé par les fédérations sportives à 1000 UCF/ml.
Après des mois de doutes autour de la qualité de l'eau de la Seine, les deux épreuves ont bien eu lieu mercredi, au grand soulagement des sportifs et des organisateurs. Mais aussi de la mairie de Paris et de la préfecture de région, les deux autorités locales engagées depuis des années dans la dépollution du fleuve.
Une dernière date de repli était prévue
L'annulation dimanche et lundi de deux séances de reconnaissance de la partie natation et le report de 24 heures de la course masculine, initialement prévue mardi matin, pour «raisons sanitaires» leur ont donné des sueurs froides. Les taux de bactéries relevés «à certains endroits» du parcours étaient «encore supérieurs aux limites acceptables», avaient alors expliqué le Cojo et World Triathlon. Une dernière date de repli était prévue vendredi si jamais les résultats des dernières analyses bactériologiques n'étaient toujours pas concluants.
Après les fortes pluies tombées vendredi et samedi sur la capitale française, l'embellie des conditions météorologiques depuis dimanche a permis une amélioration de la qualité de l'eau. Mais il s'en est fallu de peu que l'orage de la nuit de mardi à mercredi ne vienne détériorer la qualité de l'eau du fleuve pendant les épreuves.
L'orage de mardi soir «n'est pas passé loin», a admis mercredi le préfet de région Marc Guillaume, mais «il n'a pas plu sur la zone d'épreuves». En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que les ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux ont vocation à empêcher.