«Je voulais ressembler à Vitolins»
Nino Niederreiter va affronter son idole de jeunesse

Ce mardi soir au Mondial, sur le banc letton, il y aura l'idole de jeunesse de Nino Niederreiter, capitaine de l'équipe de Suisse de hockey. «Lorsque j'étais gamin, je voulais ressembler à Harijs Vitolins», se souvient-il.
Publié: 22.05.2023 à 15:07 heures
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Nino Niederreiter est le capitaine de l'équipe de Suisse cette année.
Photo: Getty Images
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Le chemin de vie d'Harijs Vitolins, 55 ans, est étroitement lié à la Suisse. L'actuel sélectionneur de la Lettonie y a d'abord fait deux piges entre 1992 et 1994. Mais c'est à partir de 1996 que le joueur de centre s'est établi en Suisse. À Coire, plus précisément. Durant cinq saisons, le Letton a illuminé le jeu de l'équipe grisonne jusqu'à la mener à une promotion en LNA. C'était en 2000.

Cette année-là, Nino Niederreiter avait 8 ans. Né à Coire, il y a découvert le hockey. Mais c'est grâce à Harijs Vitolins qu'il l'a aimé. «C'était mon idole de jeunesse, nous a-t-il confié avant la rencontre Suisse – Lettonie de ce mardi soir. Je voulais lui ressembler. Il était ce grand attaquant qui marquait tous les buts. Quand tu es un gamin, cela t'impressionne forcément.»

«Je portais le même numéro que lui»

Un souvenir reste solidement ancré dans la tête du capitaine de l'équipe de Suisse. «Il portait toujours le casque distinctif du meilleur compteur, se remémore l'attaquant helvétique. À l'époque, il était argenté. Vitolins était grand et était le joueur le plus technique.» Le petit Nino Niederreiter se voyait déjà imiter le Letton. «Je voulais devenir le même joueur que lui. Je portais le No 11 en juniors avec le HC Coire pour faire comme lui», rigole-t-il.

Depuis que le Letton est parti de Coire, les deux hommes n'ont que rarement échangé: «On s'est toujours dit bonjour, mais rien de plus.» En débarquant à Riga, ils se sont croisés par hasard. «C'était le jour de notre arrivée et nous avons longuement parlé, s'enthousiasme-t-il. C'était la première fois que nous échangions autant. C'était un moment très émotionnel pour moi. Il sait que je l'aimais bien lorsque j'étais petit. Mais il ne se rend probablement pas compte de ce qu'il représente pour moi.»

«Pas surpris de le retrouver ici»

Aujourd'hui, Harijs Vitolins est sélectionneur de l'équipe de Lettonie, dernier adversaire de l'équipe de Suisse en phase de qualification. La sélection nationale a d'ores et déjà son billet pour le prochain tour. La présence de l'ancien joueur du HC Coire sur le banc de la formation balte ne surprend pas Nino Niederreiter. «Il jouait au centre et avait une telle vision du jeu, se remémore-t-il. Lorsque tu es un tel joueur, tu as déjà des aptitudes naturelles pour devenir un entraîneur. Je ne suis donc pas surpris de voir comment sa carrière a évolué.»

Et lors de la discussion de la semaine dernière, lui a-t-il avoué à quel point il était important à ses yeux? Nino Niederreiter rougit et questionne: «On ne peut quand même pas dire cela directement à la personne concernée, non?»

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