Cela fait depuis novembre dernier et l'annonce de la destitution de Petr Svoboda de son rôle dans l'organisation sportive que l'ambiance était tendue du côté du Lausanne HC. Cantonné à un rôle alibi – la gestion des événements de la Vaudoise aréna (lesquels?) –, le Tchèque continuait d'œuvrer en sous-marin au sein de la formation. S'il avait cessé d'interférer avec les joueurs, l'ancienne gloire de NHL n'en demeurait pas moins un trouble-fête en coulisses.
Au programme: téléphones aux agents, téléphones à certains joueurs proches de lui et interférences diverses avec les personnes en poste. «Il te suffit de regarder comment l'équipe joue sur la glace pour comprendre que rien n'a changé malgré les annonces de son départ», confiait une source très proche des bureaux de la Vaudoise aréna. Et force est de constater qu'une corrélation claire existe.
Le prix de la tranquillité
Ces dernières semaines, les échanges ont été nombreux pour tenter de faire partir l'actionnaire minoritaire du Lausanne HC. Problème? Détenteur de 20% des parts du club, il n'avait aucun intérêt à céder son butin à prix coûtant. Ce d'autant plus que sa compagne, Alexandra Marchand Krynski, était également employée du club. À eux deux, ils gagnaient suffisamment d'argent pour ne surtout pas avoir envie de brader les actions.
D'ailleurs, Petr Svoboda et son amie disposaient de la signature collective à deux, ce qui leur a permis d'effectuer plusieurs transactions dans la plus grande discrétion. Dans ces circonstances, difficile de créer une ambiance de travail saine.
Selon nos informations, Grégory Finger a tout de même accepté de sortir Petr Svoboda de l'actionnariat. À quel prix? Probablement trop cher. Mais il s'agit du coût de la tranquillité. Une tranquillité bienvenue après trois années passées sous la tumultueuse «ère Svoboda». Il y a un petit côté ironique à ce que le départ de Petr Svoboda – qui veut dire «Liberté» en tchèque – soit synonyme de libération pour un club qui aspire, enfin, à vivre une existence paisible.
Investisseur toujours présent
Cela ne change rien au fait que le Lausanne HC est toujours 13e au classement. Cela ne va pas non plus raccourcir la durée des contrats bien trop longs octroyés à des joueurs moyens par Petr Svoboda. Mais cela va peut-être permettre aux Lions d'avoir une vision claire pour la première fois depuis bien longtemps.
Une chose paraît sûre: Grégory Finger est toujours autant investi dans la pérennité du club. Plus que jamais, d'ailleurs, après avoir encore délié les cordons de sa bourse pour faire partir celui qui freinait le club tant et plus.
Contacté pour confirmer la vente de ses actions, Petr Svoboda n'a, comme à son habitude, pas souhaité répondre aux sollicitations de Blick.