«Il faut leur rendre hommage, ils étaient bien organisés. On a joué sur un terrain lourd, pas facile, et ils ont bien résisté avant la pause. On savait qu'il y aurait plus d'espaces en deuxième période et on en a profité, mais je tiens à féliciter cette équipe d'Onex», a commencé par dire Didier Tholot, qui avait déjà montré énormément de respect envers cette équipe de 2e ligue en venant la superviser en personne un dimanche après-midi du mois d'octobre.
Même si les tours de Coupe de Suisse n'ont rien à voir avec ceux de Coupe de France, où n'importe quelle équipe de National 1, 2 ou 3 peut battre une équipe de Ligue 2 ou même de Ligue 1, l'entraîneur du FC Sion a pris ce déplacement très au sérieux, au point de ne pas toucher à son gardien et à sa défense. Tim Fayulu était ainsi titulaire devant l'inamovible ligne de quatre Lavanchy-Schmied-Ziegler-Hefti, alors que tous les postes offensifs avaient été modifiés pour cette rencontre.
On ne change pas une défense qui gagne, même contre une équipe de 2e ligue
Pourquoi ne pas avoir fait souffler les jambes de Reto Ziegler (37 ans) sur ce terrain gras, alors que Sion joue tous les trois jours cette semaine et que son capitaine a disputé l'intégralité des matches de championnat et de Coupe cette saison, disputant qui plus est les 90 minutes à chaque fois?
«Je ne voulais pas tout changer, explique Didier Tholot. On a une sécurité avec ces cinq joueurs, qui se connaissent très bien. Ce match pouvait être un piège et je ne voulais pas mettre une équipe 100% nouvelle non plus. J'ai d'ailleurs conservé un milieu à trois et j'ai changé les postes offensifs, c'est vrai. Dejan Sorgic a été ménagé, il traîne une petite douleur. Je voulais préserver Kevin Bua, qui a beaucoup joué, tout comme Ilyas Chouaref dernièrement.»
Gilles Richard et Sandro Theler ont enfin eu des minutes
L'entraîneur du FC Sion a donc voulu concerner le plus de monde possible, pour garder son groupe motivé, et a même fait entrer Gilles Richard et Sandro Theler en cours de match. Les deux défenseurs valaisans pourraient en effet commencer à trouver le temps un peu long sur le banc de touche, eux qui n'ont pas vu la couleur de l'herbe depuis le début de saison tant la défense du FC Sion est intouchable. Avant ce match, en cumulé, les deux hommes comptaient en effet... neuf minutes de jeu au total! Ce mardi, ils ont pu entrer respectivement à la 74e et à la 65e.
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Si Didier Tholot a apprécié la qualification, il n'a pas souhaité crier de joie non plus, déjà parce que, comme Reto Ziegler et toute sa défense, il aurait aimé fêter un blanchissage ce mardi face à une équipe de 2e ligue. «J'aurais aimé finir sans prendre de but, c'est vrai», a-t-il admis.
«Le boulot est fait, sans plus», a-t-il sobrement enchaîné, indiquant avoir tout de même secoué un peu son équipe dans le vestiaire. «Je leur ai dit que ce qui me gênait, c'était qu'on n'avait pas mis assez de buts. On doit être plus tueurs. Respecter Onex, c'est aussi mettre le plus de buts possible. On a eu tellement de situation à dix mètres des buts... Je n'aime pas parler de moi, mais à un moment donné, à cinq mètres des cages, je ne mettais pas un plat du pied, j'enfonçais le gardien!», a-t-il souri, en faisant notamment référence à Abdel Zagre, lequel a fait preuve d'une maladresse étonnante face au but de David Fontaine.
Didier Tholot est allé parler aux supporters
Enfin, cette soirée aurait pu être gâchée par les incidents de la 42e, moment où l'arbitre a dû momentanément interrompre la partie, le temps que les supporters valaisans se calment. Didier Tholot est allé leur parler. «Je suis allé leur dire que même s'ils étaient provoqués il ne fallait pas répondre. On joue une qualification, il ne fallait pas tout gâcher. Le but était que le match aille à son terme, ce qui a été le cas. La partie a pu reprendre, on est au prochain tour, c'est le plus important.»