Le FC Onex transpire un peu en coulisses pour préparer la réception du FC Sion ce mardi à 20h30. Le président espère que tout se passera bien, mais son entraîneur préfère logiquement penser à l'aspect sportif. Son FC Onex est sur le point d'affronter une équipe réputée pour son histoire avec la Coupe, lors d'un match historique. «C'est une équipe mythique, que j'apprécie beaucoup, c'est le côté cadeau, rigole-t-il. Les joueurs s'en souviendront toute leur vie, car c'est un événement qui pourrait être unique, même si je ne l'espère pas. Il faudra le vivre à fond.»
De leur côté, les footballeurs du FC Onex sont en pleine bourre et ont remporté le championnat de 3e ligue et la Coupe genevoise la saison dernière. En ce début de saison, ils occupent la troisième place du classement, à deux unités du leader. «L'équipe est excitée, nous avoue Daniel Nieto. C'est la dernière occasion pour certains de jouer une équipe professionnelle. Et c'est rare qu'une équipe de 2e ligue joue un huitième de finale de Coupe. Nous sommes impatients d'en découdre.»
Des choix durs à effectuer
Pour cela, une préparation spéciale est-elle prévue? «Non, nous nous préparons de la même manière que pour les autres matches, répond l'ancien gardien du club. Nous avons de la chance, nous sommes en réussite depuis environ un an et demi et la spirale est positive, même si nous avons perdu ce week-end. Mais nous ne faisons rien de spécial, pas de mise au vert ou je ne sais quoi. Nous nous sommes bien renseignés sur eux grâce à des entraîneurs qui les ont affrontés et sommes conscients que c'est une équipe de Super League qui évolue en Challenge League.»
Reste que des choix doivent être faits et ces derniers sont bien plus douloureux à prendre que pour un «simple» match de championnat. «Avec mon assistant, nous avons annoncé hier les joueurs non convoqués pour la rencontre, et humainement, c'est bien plus dur qu'une défaite ou la perte d'un championnat, estime l'entraîneur onésien. C'est la chose la plus compliquée que j'ai jamais eue à réaliser à mon poste: ne pas convoquer du monde qui mériterait d'être là et ne pas pouvoir tous les récompenser.»
«Il faudrait qu'ils soient dans un mauvais jour»
Il faut dire qu'à 31 ans, Daniel Nieto n'a pas encore une grosse expérience à ce niveau. «J'ai des joueurs plus vieux que moi dans l'équipe, sinon le reste est relativement jeune, se marre-t-il. Mais je ne pense pas que l'âge soit un frein, au contraire. Il y a des avantages d'être jeune comme le fait de ne pas être éloigné des nouvelles générations. Mais c'est clair que faire un huitième de finale de Coupe de Suisse face au FC Sion, c'est très spécial.»
Malgré l'écart de niveau, les Onésiens pensent-ils l'exploit possible? «Il faudrait qu'ils soient dans un mauvais jour, estime Daniel Nieto. Si ce n'est pas le cas, je pense qu'il y a trop d'écart. Nous devrons également avoir de la chance, car cela va probablement se jouer sur des détails. Mais jusqu'au coup d'envoi, nous y croyons, car nous sommes des compétiteurs et nous n'allons pas simplement vouloir participer à une fête du football genevois à Meyrin. Nous allons jouer notre carte à fond. Notre objectif est de les faire douter.»
Optimisme partagé par son président. «J'y crois, avoue Orazio Margarone. Sinon, quel président serais-je si je ne croyais pas en mes joueurs? On ne perd pas un match avant de l'avoir joué et pourquoi ne pas créer la surprise. Il faut rêver, même si on a peu de chances d'y arriver.»