La Nati a offert une belle soirée de football à ses supportrices et à ses supporters, mais elle n'a pas réussi à battre le Danemark, ce mardi à Saint-Gall (2-2). Au moins ce résultat, couplé à la nette défaite de la Serbie en Espagne (3-0), permet à la Nati d'espérer encore accrocher la troisième place synonyme de barrages pour rester en Ligue A. Les Espagnols comptent désormais 10 points, les Danois 7, les Serbes 4 et les Suisses, enfin, 1!
La première période a été intéressante et vivante, les deux équipes se rendant coup pour coup. Edimilson Fernandes, aligné au poste de latéral droit dans le 4-1-4-1 imaginé par Murat Yakin pour cette rencontre, a délivré un bon centre, arrivé un peu chanceusement dans les pieds de Remo Freuler pour le 1-0 (26e). La Suisse menait au score, mais la joie allait être de très courte durée puisque Gustav Isaksen a profité d'un bon service, très malin, de Christian Eriksen pour égaliser quelques secondes plus tard (27e, 1-1). La Nati, en l'occurrence Nico Elvedi et Granit Xhaka, ont été bien naïfs sur ce coup-franc rapidement joué par le génial meneur de jeu danois.
Breel Embolo obtient le penalty, Zeki Amdouni transforme
Alors que les deux équipes semblaient s'acheminer sur ce score nul à la pause, Breel Embolo a sauvé une première mi-temps une nouvelle fois bien discrète et peu efficace en obtenant un penalty indiscutable devant le kop suisse. Zeki Amdouni, qui figurait visiblement sur la liste des tireurs, n'a pas tremblé: 2-1 pour la Suisse (45e)!
Les choix initiaux et l'inventivité de Murat Yakin se sont ainsi révélés payants en première période puisque les trois «entrants», à savoir Fabian Rieder, Edimilson Fernandes et Ulisses Garcia, étaient tous trois à créditer d'une bonne performance. La Suisse ne faisait pas tout juste, loin s'en faut, mais l'esprit était bon et le match suffisamment animé pour que les 18'000 supporters suisses (match à guichets fermés à l'exception du secteur visiteurs) ne regrettent pas le voyage à Saint-Gall.
Murat Yakin reste fidèle à son système
Le début de la deuxième période a été équilibré, la Suisse montrant un visage plutôt agréable. De quoi inciter le sélectionneur à ne rien modifier le plus longtemps possible, Murat Yakin effectuant son premier changement à la 65e, en sortant Fabian Rieder, excellent jusque-là, pour faire entrer Filip Ugrinic. Du poste pour poste, sans modification du système tactique.
Une défense centrale suisse trop passive
Le Danemark a cependant égalisé à la 68e par Christian Eriksen au milieu d'une défense suisse bien trop passive. Où était l'agressivité nécessaire dans un match international? En tout cas pas chez Manuel Akanji et Nico Elvedi, une charnière centrale bien trop perméable en ce mardi soir saint-gallois.
La Nati a eu une immense fausse joie à la 74e lorsque Zeki Amdouni a cru inscrire le 3-2, mais la joie de l'attaquant genevois n'a duré que jusqu'à ce que le camp suisse s'aperçoive que le drapeau de l'assistant s'était levé. La raison? Le ballon, sur le corner tiré par Filip Ugrinic, était visiblement sorti avant d'entrer à nouveau sur le terrain, en tout cas selon le jugement de l'assistant.
Face à la Serbie et à Ténérife pour terminer
Prochaines étapes pour la Suisse, la réception en novembre de la Serbie à Zurich, puis un voyage à Ténérife pour y affronter l'Espagne et clore cette Ligue des Nations. La question reste ouverte: dans quelle position? La troisième synonyme de barrages ou la quatrième synonyme de relégation? Il faudra de toute façon commencer par battre les Serbes, et si possible largement, pour continuer à espérer.