Résigné, Murat Yakin, après le 2-2 entre la Suisse et le Danemark mardi soir à Saint-Gall? Tout le contraire! Le sélectionneur de la Nati s'est voulu optimiste, malgré la position inconfortable de son équipe dans son groupe de Ligue des Nations. Avec un seul point pris en quatre matches, la Nati devra faire fort lors des deux derniers matches pour espérer passer devant la Serbie (quatre points). Le programme? Suisse-Serbie, puis Espagne-Suisse. Les Serbes recevront eux le Danemark à Leskovac. Autant dire que la mission s'annonce compliquée pour ne pas finir dernier, mais Murat Yakin ne veut pas entendre parler de Ligue B.
La relégation ferait mal
«Sincèrement, ça me ferait mal. Je ne veux pas d'une relégation. Je n'ai jamais été relégué, d'ailleurs», a rappelé le sélectionneur, en évoquant sa carrière de joueur aussi bien que celle d'entraîneur, assurant que ses joueurs partageaient la même envie. «Ce n'est pas ce qu'ils veulent. Il reste deux matches», a-t-il relevé, se montrant satisfait de l'état d'esprit affiché par son équipe ce mardi.
«Nous sommes bien entrés dans la partie, nous avons été entreprenants d'entrée et nous avons joué avec des émotions», a-t-il relevé, en référence au match en Serbie quatre jours plus tôt, lequel avait un peu plat, de ce point de vue. Le point noir concerne, bien sûr, l'aspect défensif avec ces deux nouveaux buts encaissés. Au total, Gregor Kobel et ses coéquipiers se sont inclinés dix fois en quatre rencontres de Ligue des Nations, ce qui est beaucoup trop.
Christian Eriksen punit la naïveté suisse
Ce mardi, la Nati s'est montré bien naïve sur le 1-1 et beaucoup trop passive sur le 2-2. «Sur le premier, nous n'avons pas été assez malins, mais Christian Eriksen a super bien joué le coup. C'est un joueur formidable, qui ne perd jamais un ballon, et il nous a fait mal. Sur le deuxième but danois, nous avons renvoyé le ballon dans l'axe et ça ne pardonne pas», a enchaîné Murat Yakin, qui ne regrette pas son changement de système et son passage à quatre défenseurs malgré les prestations compliquées de Manuel Akanji et, surtout, de Nico Elvedi, dans l'axe.
Des changements gagnants pour Murat Yakin
Les faits lui ont donné raison, d'ailleurs, puisque les trois entrants, à savoir Ulisses Garcia et Edimilson Fernandes sur les flancs, mais aussi et surtout Fabian Rieder à mi-terrain, sont à créditer d'une bonne prestation. Les deux latéraux se sont montrés à l'aise offensivement, mais un peu moins sur le plan défensif, cela dit. «Ce changement de système est assumé et représente une possibilité pour l'avenir, en fonction des joueurs à disposition et de l'adversaire. Nous sommes une équipe flexible et nous entendons bien le rester», a confirmé Murat Yakin.
Du côté des joueurs, le focus va désormais être mis sur les clubs, avant de revenir au mois de novembre pour tenter d'accrocher le maintien en Ligue A. «Là, on a un gros mois, avec des Coupes d'Europe pour certains d'entre nous. Mais je vous assure qu'on va revenir avec l'intention de gagner les deux matches de novembre», a promis Dan Ndoye.