Les Jeux olympiques 2022 sont terminés depuis dimanche. Les mésaventures des athlètes et journalistes sur place le sont également… ou presque. Car nos confrères de SkiActu ont vécu un retour de Chine plus que particulier.
Les journalistes du média spécialisé dans le ski et le snowboard avaient tout d'abord prévu de rentrer en Suisse via un vol de ligne. Option dans un premier temps acceptée par l'organisation des Jeux et la Chine, Laurent Morel et Johan Tachet ont appris trois jours avant leur départ que cela n'était plus possible. En effet, ce scénario obligerait les deux hommes à quitter la bulle sanitaire, chose inimaginable pour le gouvernement chinois.
Après des jours de stress, la compagnie aérienne Hainan Airlines a accepté d'embarquer les deux journalistes romands dans un de leur vol charter Pékin-Bruxelles. Initialement, Hainan Airlines a demandé un supplément de 2000 francs par billet, requête finalement abandonnée.
Johan Tachet et Laurent Morel ont donc pu se rendre à l'aéroport. Arrivé dans le hall de celui-ci, ils ont erré de longues minutes à la recherche du guichet de leur compagnie. Les journalistes de SkiActu l'ont ensuite trouvé et s'y sont dirigés. «Vous êtes messieurs Tachet et Morel?», leur a alors demandé un employé de l'aéroport vêtue d'une combinaison intégrale. Comment le savait-il? Avec six heures d'avance, les deux Suisses ne pouvaient pas être en retard. «Vous êtes simplement les deux uniques passagers», a alors répondu l'employé chinois.
Première classe interdite
Après une escorte VIP pour se rendre à la porte d'embarquement, les spécialistes de ski et de snowboard ont ensuite attendu cinq heures avant le décollage. Ils ont pu croiser la route d'autres journalistes ou d'athlètes suisses comme Justin Murisier ou Camille Rast, avant de pouvoir embarquer dans leur Airbus A330-300 privatisé. Cet avion peut en principe accueillir jusqu'à 375 personnes. Dans ce vol, ils ne sont que deux (et une quinzaine de membres d'équipage, également vêtus de combinaison intégrale). Il y a également des tonnes de fret, ce qui permet à la compagnie de continuer à opérer ses vols.
Installés dans les sièges qui leur ont été attribués pour le décollage, Johan Tachet et Laurent Morel ont pu profiter des quatre sièges de l'allée centrale pour se reposer durant les onze heures de vol. «On a demandé si on pouvait aller en 1re classe mais ce n'était pas possible, Covid oblige», nous explique Johan Tachet. La nourriture avait été préparée à l'avance et emballée afin d'éviter le contact avec les stewards. À leur arrivée à Bruxelles, les journalistes ont dû faire cinq heures d'escale et ont surtout pu suivre en direct la recherche d'un sac de ski perdu dans l'aéroport.
Finalement, les deux Romands sont bien arrivés à Genève lundi, vers 16h. «Sans encombre et avec tous nos bagages.»