Bonjour les Blickos! Et au revoir. Car — comme le chante Jean-Louis Aubert — voilà, c’est fini. Enfin, Paléo. Pas la vie, quoi. Mais presque. Pour moi, en tout cas. Parce qu’après six billets consécutifs écrits au petit matin, je suis au bout du fart. Et aussi parce que la merveilleuse parenthèse qu’est le plus grand open air de Suisse s'achève ce dimanche soir après deux ans de disette covidienne. Le fleuve de la vraie vie va retrouver son lit en même temps que moi, avec son lot de trucs plus ou moins pénibles. That’s life.
Juste avant que je ne verse tout court et dans le pathos, finisse de digérer une énième fondue tranchée et me débatte dans la chaleur caniculaire alcoolisée du petit jour, j'enterre donc ce blog comme il se doit. En vous glissant pour l'anecdote que j'ai aperçu Alain Berset au plus sombre de la nuit enchaîner les selfies avec ses fans au bar des invités, des paillettes sur son crâne naturellement étincelant. Je me réjouis de voir ces photos sur les réseaux sociaux. Bref.
Petit retour en arrière. Il est 22h45. Je me prépare à vivre mon moment préféré de la semaine. Vous le savez déjà si vous avez lu notre listicle des dix délires du festival qui nous avaient le plus manqués: je suis un fan absolu du feu d’artifice de Paléo. Un show mis en lumière par les tubes emblématiques des artistes présents sur la plaine de l'Asse du mardi au dimanche.
Feu en eau de boudin?
Mais là, scandale! Que dis-je: quasi-émeute! Alors que le spectacle pyrotechnique vient tout juste de débuter, musique et fusées s’interrompent brusquement. Les personnes massées devant la Grande scène en prévision du très attendu concert de Stromae sifflent, huent, conspuent. Moi aussi (surtout moi). Ma collègue vidéaste Gabby ne décolère pas: «Évidemment, tout s’arrête pendant une des chansons d’Angèle.» Gabby n’apprécie pas du tout la chanteuse belge. Mais là n’est pas le sujet.
Les précédents articles de ce blog
Personne ne comprend ce qui se passe. Alors que le festival annonçait plus tôt avoir fait le plein (50’000 personnes par soir), aurait-il été contraint de faire des économies sur MON moment? Un problème technique aurait-il émaillé la fête? Un incendie se serait-il déclaré? Ce ne serait pas surprenant au vu de la sécheresse.
Aucune information officielle n’est donnée. Ni pendant, ni à l’heure — très — tardive où ces lignes sont écrites. Mais, d’après une story Snapchat invérifiable pour l’instant, c’est bel et bien la dernière hypothèse qui serait la bonne. Qu’importe: au moment où je m’apprêtais à aller noyer ma déception dans un rhum Coca, les pétarades ont recommencé comme si de rien n’était.
C’est bon, je peux enfin me laisser aller à la douce tristesse qu’est la nostalgie. Les géantes gerbes de feu ont épousé les étoiles. C'est l’heure du bilan. Durant notre aventure blickienne à Paléo, mes collègues et moi avons publié pas moins de 50 contenus, tous canaux confondus. Et d’autres arriveront encore dans la foulée. Les derniers de ce dimanche?
- L’interview — au titre aussi putaclic que celui de ce billet — des Palestiniens du groupe Zenobia par mon collègue Amit
- Ma rencontre avec le rappeur français Sopico
- L’immersion dans le côté bling-bling de Paléo par ma collègue Valentina
- Le conte du reggaeman Kajeem et de l’ex-syndique de Vevey narré par Amit
- Ma sélection des petites scènes de ce dimanche
- La vidéo «reverse» de Tryo concoctée par Pierre et moi
Je sais, c’est toujours un peu cringe de se congratuler soi-même. Mais nous ne sommes pas peu fiers du job accompli. D’autant plus que vous semblez avoir apprécié la diversité de ce que nous vous avons proposé. Ça nous fait chaud au cœur. Vraiment.
Et cela me réconforte, alors que je m’apprête à retrouver dans quelques heures le fouet de mon coach sportif après six jours de débauche. Quand je vous disais que la vraie vie et son lot de trucs plus ou moins pénibles allaient recommencer… Allez, bonne journée (ou bonne nuit) et prenez soin de vous. On se dit à l’année prochaine?