Salut les Blickos! Twerker au camping de Paléo, ça vous dit? La plupart des gens croisés sur place ont eu la même réponse que vous: «Non!» Et pourtant… Ma collègue vidéaste Gabby a su les convaincre. Ou les piéger.
Avec ses questions pointues sur le festival, ils et elles sont nombreux à avoir dû s’y plier après s’être complètement lourdés. Des scènes d’anthologie à retrouver sur notre profil Instagram, en cliquant ici. Et si je vous disais que ça n’était pas le plus absurde que nous avons vécu ce mardi?
Rembobinons. À l’heure où j’écris ces lignes, il est 4h36. Je viens tout juste de retrouver la quasi-fraîcheur de mon lit lausannois. Et, croyez-moi, les 25 degrés actuels sont une caresse par rapport aux presque 36 qui nous ont grillés la tronche tout l’après-midi dans la jolie campagne nyonnaise qu’est la plaine de l’Asse.
Jour d’ouverture du plus grand open air de Suisse après deux années de Covid ou non, il fallait être sacrément déterminé — ou journaliste — pour fouler le terrain avant que le soleil ne faiblisse. Allez, posez-vous deux-trois minutes. Juste le temps que je vous raconte les coulisses des prémices de l’opération Blick à Paléo.
Bons plans et bling-bling
Tout a commencé à 13h précises. L’heure du briefing avec mes huit collègues dépêchés sur place. Le programme est dense. Alors que Fabien termine son article sur les bons plans pour boire et manger pas cher à Paléo tout en fignolant le script des deux vidéos food qu’il ira tourner en fin d’après-midi avec Gabby, Valentina se prépare à écumer les stands les plus bling-blings du festival: foie gras, service à table, champagne… Qui a dit que l’événement ne s’adressait qu’aux rustres avides de «hot fondue» (n’en déplaise à Fabien, qui a renversé deux coupes de mousseux sur trois en perdant le contrôle de son corps musclé)?
Amit, de son côté, a rendez-vous avec Guiss Guiss Bou Bess. Un trio franco-sénégalais passionnant, aux engagements politiques sans équivoque, qui se produit le soir même. Merci à lui de ramener un peu de sérieux. Quant à Pierre et moi, nous devons encore sélectionner quelques paroles du groupe de rock-électro français La Femme, que nous allons interviewer pour une vidéo que nous publierons ce mercredi — mon collègue était encore à la rédac à 23h30 ce mardi pour faire du montage. Un remake de l’exercice que nous avons inauguré avec Odezenne au Montreux Jazz Festival, en quelque sorte.
Petites galères et grands plaisirs
Entretemps, je suis tout ce petit monde pour pouvoir vous raconter leurs péripéties. Commençons par Fabien. Le pauvre souffre de la chaleur, malgré son marcel très estival — il s’était visiblement mis d’accord au préalable sur le dress code avec Michel, notre rédacteur en chef. «C’est impossible d’écrire dans ces conditions», grogne-t-il attablé sous un parasol de l’espace presse. Heureusement, mon camarade gastronome a soudain une épiphanie: «Je vais tremper mes pieds dans la fontaine devant l’entrée, ça va être le bonheur!» Ses articles prévus au planning verront bel et bien le jour. Je suis rassuré.
Amit, lui, est beaucoup moins serein au retour de son interview. Tandis qu’il échangeait avec Guiss Guiss Bou Bess, un groupe de métal togolais faisait résonner les loges du Dôme comme une cathédrale. Difficile de parler panafricanisme dans ces conditions. Un exercice au final parfaitement réussi même si, par manque de courage évident, il a choisi de faire passer la majorité de ses collègues pour une bande de dyslexiques au lieu de ne citer que Thomas, boss de notre Creative Lab, qui n’a pas été fichu de nommer une seule fois correctement le groupe d’électro-sabar en deux jours de discussion.
Kiss en Merco et fondue caniculaire
En parlant de Thomas, je le sens beaucoup plus jouasse après avoir terminé de monter les stories de Gabby pour notre Instagram. La preuve? Nous avons réservé une table au Cosmo, un restaurant derrière la grande scène, non loin de l’espace presse, pour déguster… une fondue. On est à Paléo, ou bien? Sur le chemin du caquelon, nous avons même croisé le légendaire groupe Kiss au moment où il arrivait dans l’enceinte du festival. Enfin… sa Mercedes noire aux vitres teintées, si je suis honnête.
Ah! Et j’ai oublié de vous raconter notre rencontre avec l’un des paroliers de La Femme. À l’heure où les têtes d’affiche rechignent à se confronter aux journalistes, autant vous dire qu’on était sacrément content d’obtenir cette interview. Ruptures, dépendance affective, soirées arrosée pour oublier… Les thèmes abordés n’ont pas été très festifs, même si des milliers de personnes se sont pressées quelques heures plus tard pour danser sur leurs sons — c’était dingue! Et alors? La vie n’est pas toujours légère. Pour tout le reste, il y a Paléo (et, comme dirait la pub, Eurocard-Mastercard puisque le cash n’existe plus ici). À demain!