Chloé Frammery, candidate coronasceptique au Conseil national, a été entendue par un juge lundi 16 octobre, écrit la «Tribune de Genève». Elle est coupable, pour le Ministère public, d’enregistrement non autorisé de conversation.
Il l'a condamnée à une peine de 45 jours-amende à 110 francs avec sursis. La candidate du bout du Léman a fait opposition, et s'est ainsi retrouvée au Tribunal de police.
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Les faits remontent au mois d'août 2022. Alors récemment licenciée par l'État de son poste d'enseignante de mathématiques, Chloé Frammery va s'inscrire au chômage. Durant l'entretien avec sa conseillère en placement de l’Office cantonal de l’emploi (OCE), elle allume le dictaphone de son natel.
Supprimé trop tard
Chloé Frammery diffuse ensuite l'enregistrement à ses 15'000 abonnés sur Telegram, avant de le supprimer. Trop tard: des dénonciations sont remontées à l'OCE et une plainte est déposée.
Lundi, rapporte le quotidien genevois, le juge avait du mal à comprendre le sens de cette démarche. La prétendante à la Chambre basse explique avoir voulu se protéger, «vu les dysfonctionnements dans le cadre de ma procédure de licenciement», citent nos confrères. Mais ayant senti la conseillère étonnée de son histoire, elle aurait aussi voulu montrer comment la perte de son emploi était vue au sein de l'État.
Carte de presse
Elle explique également au juge être journaliste, brandissant une carte de presse délivrée par une organisation internationale méconnue, toujours d'après la «Tribune de Genève. Mais la figure genevoise des antivaccins assure avoir réalisé des centaines d'interviews et diffuser du contenu sourcé, comme cet entretien.
Pour l'avocat de Chloé Frammery, le meilleur argument pour assurer son acquittement se trouve sur la bande. En effet, on n'y entend quasiment pas la conseillère de l'OCE. Il décrit le son comme étant presque un monologue, durant lequel sa cliente «cherche à exprimer son ressentiment». Il n'y a donc pas, selon lui, d'atteinte à la sphère privée de la conseillère chômage puisqu'elle n'y exprime aucune opinion.
Cette dernière n'a pas répondu à sa convocation. Chloé Frammery a pu transmettre au juge son sentiment d'être «harcelée» et de vouloir «continuer à diffuser des informations de source officielle». Le verdict sera rendu la semaine prochaine.