Avec Chloé Frammery en tête d'affiche des outsiders
Voici les candidats genevois les plus excentriques en lice pour le Conseil national

La Chancellerie genevoise a publié, mardi 8 août, les listes provisoires pour la course au Conseil national et au Conseil des États de cet automne. Voici un petit florilège des candidatures les plus surprenantes, avec l'égérie des complotistes en tête de classement.
Publié: 09.08.2023 à 12:31 heures
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Dernière mise à jour: 09.08.2023 à 14:03 heures
A Genève, la course pour les élections fédérales est lancée.
Photo: Keystone
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

La course à la Coupole fédérale est lancée, à Genève. Le mardi 8 août, la Chancellerie a publié les listes électorales provisoires. Ainsi, 251 politiciens et politiciennes concourront pour les douze sièges genevois au Conseil national. Pour le Conseil des États, ils et elles sont treize à briguer les deux postes, tous partis confondus.

De la droite dure à la gauche radicale, il y en a pour tous les goûts et de toutes les couleurs. Avec une parité presque parfaite, le plus âgé des candidats est Christian Zaugg (EàG), 80 ans. Le plus jeune? Gabriel Haddad (le Centre), qui n’a que 18 ans, comme le relève la «Tribune de Genève».

Pour l’occasion, Blick a été scruter les listes pour débusquer les candidatures genevoises les plus… surprenantes au Conseil national. Avec, en tête de notre classement, Chloé Frammery, connue pour être «l’égérie des complotistes» genevois. Mais pas que. Voici les trois candidatures les plus décalées, ou juste méconnues de cette course à la Berne fédérale.

1

Chloé Frammery, «Liberté»

Chloé Frammery, ex-enseignante et antivax notoire en Suisse romande, se voit bien défendre ses positions (souvent controversées) à Berne. (Image d'archives, Keystone/ATS)

Qui est-elle? Chloé Frammery s’est fait un nom en portant le coronascepticisme en étendard, dès la première vague de Covid-19. Ses positions, qui flirtent (très) souvent avec le complotisme, ont régulièrement fait parler depuis. Et lui ont même coûté son poste d’enseignante de mathématiques, ainsi qu’une plainte pénale, aux dernières nouvelles.

Elle se lance désormais à la course au Parlement, sur sa liste nommée «Liberté», aux côtés de son frère d’armes Gérard Scheller. Car l’opposante aux mesures sanitaires a de fait rassemblé 260 signatures sur les 200 nécessaires pour prétendre à la course au National, comme l’a annoncé «Le Temps» mardi.

2

Philippe Oberson, «Le peuple d’abord»

Philippe Oberson n'a pas vraiment d'expérience en politique. Mais, l'important, c'est d'y croire. (Image d'archives, capture d'écran Léman Bleu)

Qui est-il? Déjà candidat malheureux au Conseil d’État lors des élections de ce printemps, le politicien indépendant va remettre la compresse pour la course au Conseil national cet automne. Retraité, cet ancien mécanicien-électronicien admet volontiers qu’il n’a aucune expérience concrète en politique.

Le personnage se qualifie lui-même de «populiste». Il avait, par exemple, déclaré dans les colonnes de la «Tribune de Genève»: «Il faut arrêter de nous retirer nos droits fondamentaux, comme celui de sortir sans masque», faisant référence aux mesures de lutte contre le coronavirus pendant la pandémie. Il avait aussi proposé de réduire le salaire de tous les frontaliers de 5%.

Il se lance sur sa liste «Le peuple d’abord», avec sa colistière Anastasia-Natalia Ventouri. Cette dernière a également été candidate à la Ville de Genève en 2020, sous la bannière du… PLR. Elle figure par ailleurs toujours sur le site internet du PLR Ville de Genève.

3

Sylvie Ruffieux-Guignard, «Alliance Chrétienne pour Genève» (PEV/UDF)

Sylvie Ruffieux-Guignard n'aime pas trop les «woke», à en croire ses positions socio-politiques. (Image d'archives, capture d'écran Léman Bleu)

Qui est-elle? Sylvie Ruffieux-Guignard est la vice-présidente du parti de l’Union démocratique fédérale de Genève (UDF), une «genevoiserie» très conservatrice. Elle s’est par exemple ostensiblement opposée au mariage pour tous. Et a affirmé, sur le plateau de la chaîne genevoise Léman Bleu, ne pas être «d’accord avec la théorie du genre. Les hommes et les femmes sont différents.»

Elle se lance, on l’a dit, sous la bannière de l'«Alliance Chrétienne pour Genève», composé de l’UDF ainsi que du PEV, le parti évangélique du bout du Léman. Avec le pasteur Joseph Mudimba Kabongo comme colistier.

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