«J'ai montré mes quenelles d'or»
L'enseignante complotiste genevoise Chloé Frammery annonce avoir été «virée»

La Genevoise Chloé Frammery, devenue très populaire durant la pandémie dans les milieux coronasceptiques, a été licenciée, annonce-t-elle sur Telegram. Elle s'en insurge tout en listant les raisons apparemment invoquées par le Conseil d'État.
Publié: 25.06.2022 à 16:11 heures
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Dernière mise à jour: 26.06.2022 à 15:38 heures
Une capture d'écran de la vidéo, publiée aujourd'hui sur Telegram, où Chloé Frammery se lamente de son licenciement.
Photo: Capture
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

L'enseignante genevoise Chloé Frammery n'aura pas résisté à la pandémie. Du moins son emploi: si l'on en croit son propre canal Telegram, la coronasceptique a appris hier qu'elle a perdu son poste d’enseignante au Cycle d’orientation.

Contexte: il y a un an déjà, en juillet 2021, la genevoise était suspendue par le Département de l'instruction publique le temps d'une enquête, révélait Blick. Et pour cause: la prof de mathématiques aurait fait de la propagande contre les vaccins Covid en classe, écrivait alors «Heidi. news».

Elle aurait aussi, plus généralement, «affirmé que le réchauffement climatique n’existait pas, se serait écriée 'tu vas mourir' à un élève qui prenait une pastille contre les maux de gorge et aurait suggéré à sa classe d’aller voir le site de l’humoriste Dieudonné, condamné à de multiples reprises en France pour antisémitisme et incitation à la haine raciale», listaient nos confrères. Depuis: silence radio dans les médias. Peu de nouvelles de Chloé Frammery, ni de ladite suspension.

«J'ai montré mes quenelles d'or»

Aujourd'hui, l'affaire semble avoir trouvé son épilogue: sur son canal Telegram, la prof complotiste dresse une liste des raisons de son renvoi, avec une photo de la lettre tronquée, dans une vidéo d'elle-même.

«Je viens d'apprendre cet après-midi que j'étais révoquée avec effet au 30 septembre 2022 (...), dès réception de l'arrêté du Conseil d'Etat, qui m'a été envoyé par mon avocat. Je suis licenciée, révoquée, virée pour neuf raisons, explicitement. Dans le désordre: parce que j'ai montré publiquement les quenelles d'or que j'ai reçu de la part de Dieudonné pour mes actions de dénonciation du système, qui marche à l'envers», entre bien d'autres choses.

Pour la Genevoise, cette décision du DIP ne fait que renforcer sa position de «libre-penseuse». «Encore une fois, mon licenciement en est l'un des stigmates.» Parmi les autres raisons, listées sur Telegram, l'on peut lire: «Chloé Frammery a relayé des temoignages de victimes de la Shoah, faisant des comparaisons entre mesures sanitaires et mesures nazies», ou encore «Chloé Frammery a porté un Gilet Jaune avec un ananas». En plus d'avoir, comme elle l'affirme elle-même face à la caméra, «remis en question la régularité des votations sur la loi Covid (...) le 28 novembre 2021».

En vidéo, la même liste est déroulée et commentée pêle-mêle. La coronasceptique y détaille notamment le cheminement juridique qui aurait mené à sa congédiation: «(...) l'enquête administrative (ndlr: ouverte contre elle) a mené, au bout de sept auditions et un an de procédure, à mon licenciement.»

L'instance aurait précisé que «la grande majorité des violations sont intervenues hors du cadre scolaire, mais cela n'amoindrit en rien la gravité de celles-ci.»

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