Plus le dimanche des élections approche, plus le président des Vert-e-s Balthasar Glättli tremble: après l'envolée historique de 2019 avec une part électorale de 13,2%, son parti risque de chuter méchamment le 22 octobre. Le dernier baromètre électoral de la SSR avant le scrutin ne donne plus que 9,7% au parti écologiste, soit 3,5 points de pourcentage de moins que lors des dernières élections! Il y a un an, les Vert-e-s atteignaient encore 11,7% dans le sondage électoral. Cela signifie que le parti a perdu deux points de pourcentage en l'espace de douze mois.
Les Vert'libéraux sont également sur la pente descendante. Alors que le parti atteignait encore 7,8% lors des dernières élections, ils perdent aujourd'hui un point de pourcentage (6,8%). Cela peut paraître peu, mais entre-temps, les Vert'libéraux avaient grimpé à 9,8% dans les sondages. Cet engouement est visiblement terminé.
Au revoir le Conseil fédéral!
Les deux partis écologistes vont probablement devoir dire au revoir à leurs ambitions pour le Conseil fédéral. Ce week-end encore, la présidente du groupe parlementaire des Vert-e-s Aline Trede soulignait que le parti présenterait de toute façon une candidature en décembre, à moins qu'il ne tombe en dessous d'une part électorale de 10%.
C'est exactement ce qui est en train de se passer. Toutefois, le baromètre électoral de l'institut de sondage Sotomo indique une marge d'erreur de plus ou moins 1,2%. Cela signifie que les Vert-e-s pourraient aussi bien atteindre 10,9%, ou seulement 8,6%. Dans les deux cas, la tendance est à la baisse.
Le glissement à droite tant attendu par les bourgeois serait cependant moins important que prévu, malgré la chute des Vert-e-s. Certes, l'UDC progresse encore et atteint désormais les 28,1% (2,5 points de pourcentage de plus qu'en 2019). Mais le PLR perd un point de pourcentage (14,1%), ce qui affaiblit la croissance du camp bourgeois. De plus, les voix des Vert-e-s se déplaceraient surtout vers le PS (18,3%), qui gagne tout de même 1,5 point de pourcentage par rapport aux élections de 2019.
Quatrième place au lieu de deux
Le président des Vert-e-s Balthasar Glättli n'est donc pas le seul à être de mauvaise humeur. Le président du PLR Thierry Burkart l'est également. Selon toute vraisemblance, il manquera clairement son objectif électoral déclaré: dépasser le PS et devenir le deuxième parti le plus fort.
Si les résultats de ce baromètre électoral et le résultat des élections concordent, quatre points de pourcentage sépareront le PS et les Libéraux-Radicaux. Le PLR se retrouverait donc derrière le parti du Centre, en quatrième position. Une véritable débâcle! Le dimanche 22 octobre, la surreprésentation du PLR serait alors davantage un sujet de discussion que le siège des Vert-e-s au Conseil fédéral.
Les gains de l'UDC et du PS lors de ce dernier sondage avec les élections du 22 octobre indiquent que ces partis ont touché des points sensibles de la population avec les thèmes clés de la migration (UDC) et du pouvoir d'achat (PS). Ces deux thèmes figurent par ailleurs en bonne place sur la liste des préoccupations des électeurs. Le thème du changement climatique, toujours en deuxième position de cette liste, ne profite cependant en aucun cas aux partis écologistes.