Lancement de sa campagne
L'UDC fait son show à l'américaine

S'inspirant des shows à l'américaine, l'UDC a lancé sa campagne samedi à Zurich dans la patinoire des ZSC Lions en présence de 4000 partisans. C'est la première fois en Suisse qu'un parti lance sa campagne dans une patinoire ou un stade.
Publié: 26.08.2023 à 17:26 heures
Des rings en sciure de bois ont été installés comme scène.
Photo: Linda Käsbohrer

Des ronds de sciure comme pendant une fête de lutte, des sonneurs de cloches et même des armaillis fribourgeois qui ont entonné un vibrant Lyoba, l'UDC ne lésine pas sur les symboles suisses pour lancer sa campagne en vue des élections fédérales.

Le show politique est mené par une star en Suisse alémanique, Roman Kilchsberger, présentateur des soirées de Ligue des champions sur Blue Sport et ancien meneur de l’émission Donnschtig Jass sur SRF.

Char à foin et sciure

L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher et sa fille la conseillère nationale Magdalene Martullo-Blocher (GR) sont entrés dans l'arène sur un char de foin. Ils ont plaidé pour que le plus grand nombre possible de représentants UDC soient élus au Conseil national.

Dans son discours sur le ring de sciure, l'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer s'est inquiété de «sa Suisse». «Je ne veux pas qu'on la détruise», a-t-il déclaré. Selon lui, l'immigration peut être rendue responsable de presque tous les problèmes, de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée à la crise du logement.

Dans un premier discours, l'actuel conseiller fédéral Albert Rösti a rappelé l'importance de la neutralité: « Il y a aujourd'hui encore des pressions de l'étranger», selon lui. Il a ensuite invité les personnes présentes à s'engager pour la sécurité et la liberté.

«Pas de Suisse à 10 millions d'habitants»

Le président de l'UDC Marco Chiesa a énuméré la Suisse dont il ne voulait pas: non à une Suisse à 10 millions d'habitants, non à des dizaines de milliers de migrants d'asile par an». L'UDC veut «décider qui vient en Suisse», a poursuivi le Tessinois, ce qui lui a valu une salve d'applaudissements.

Pour sa part, la conseillère aux Etats st-galloise Esther Friedli s'est opposée à la «folie du woke», qui prend des formes «de plus en plus grotesques», selon elle. L'UDC s'engage au contraire pour que «les garçons puissent être des garçons et les filles des filles».

Les UDC romands

Les conseillers fédéraux en exercice Guy Parmelin et Albert Rösti ont également fait de brèves apparitions. «Un tel show sort de l'ordinaire et permet de resserrer les liens entre la base, les jeunes UDC et les anciens», a dit le conseiller fédéral vaudois au vidéaste de Keystone-ATS.

Encore du côté des Romands, on a vu la Genevoise Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC. «On se bat pour que l'UDC gagne, mais avant tout pour la Suisse».

Mais c'est sans doute le conseiller national sortant zurichois Roger Köppel qui a été le plus applaudi. Il s'est décrit comme «l'UDC le plus atypique». Ses grands-parents étaient des sociaux-démocrates, son père était au PDC. Lui-même a déjà porté les cheveux jusqu'aux épaules et a travaillé au «Tages-Anzeiger». Pourtant, l'UDC a réussi à le convaincre.

Finalement, les quelque 600 candidates et candidats en lice pour l'UDC ont défilé dans l'arène, canton par canton.

(ATS)

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