La figure valaisanne du Centre, Christophe Darbellay, va à l'efficace. Sur Twitter, le conseiller d'État écrit: «Juste un MERCI en majuscules à Alain Berset d'avoir tenu le gouvernail». Depuis que le président de la Confédération a annoncé qu'il ne se représenterait pas, ce mercredi 20 juin, les messages du genre se succèdent en ligne.
À l'instar de celui du chef de groupe du Parti libéral-radical (PLR). Damien Cottier développe, lui aussi, un petit gazouillis pour rendre hommage au président de la Confédération: «Je salue le travail inlassable d’un conseiller fédéral engagé qui a su gérer, avec ses collègues mais en première ligne, l’une de plus importantes crises depuis un siècle.»
Vous l'aurez certainement compris: le ministre valaisan et le conseiller national neuchâtelois font allusion à la pandémie de Covid-19. Et cette dernière a laissé des traces. Contrairement aux deux poids lourds de la politique, la coqueluche des complotistes romands Jean-Dominique Michel dézingue la gestion du socialiste qui fut, pour rappel, un très médiatique ministre de la Santé durant la tempête.
«Un menteur pathologique»
Toujours sur le réseau social à l'oiseau bleu, le Genevois s'étrangle: «Le départ d’un menteur pathologique, qui a souillé de manière probablement irrémédiable la parole publique. Mensonges éhontés [...], fausses informations préparées par des cabinets de conseil, fuîtes (sic) orchestrées dans la presse pour manipuler l’opinion, stigmatisation des opposants à sa politique folle, Alain Berset aura montré toute la palette des procédés pervers employés par les gouvernants à la solde du WEF et des mafias mondiales.»
Avant de déplorer une époque «honteuse pour notre pays, même et surtout si la population et les élus n’y ont vu que du feu…» Visiblement, le fait que la base légale qui régit les mesures contre la pandémie vienne de récolter une énième victoire dans les urnes laisse un goût amer dans la bouche de certains.
«Charismatique» et «compétent»
Nulle trace de pareil ressentiment au sein de la famille politique du Fribourgeois. Son camarade socialiste Jean Christophe Schwaab, par exemple, parle d'Alain Berset avec admiration. L'ancien conseiller national vaudois le décrit sur Twitter comme «un grand conseiller fédéral, solide, compétent, aux valeurs justes et fortes».
Au bout du Léman, la conseillère nationale écologiste Isabelle Pasquier-Eichenberger brosse pour sa part le portrait d'un membre du gouvernement «charismatique et accessible». «Il a géré la pandémie avec un engagement dont la Suisse lui est redevable», assure-t-elle encore. Probablement au grand dam de Jean-Dominique Michel.