Départ surprise annoncé fin 2023
Voici les successeurs potentiels du conseiller fédéral Alain Berset

Qui succèdera à Alain Berset? Des hommes suisses alémaniques font partie des candidats envisagés. Par exemple Daniel Jositsch, Matthias Aebischer, Jon Pult ou Beat Jans. Mais le champ des possibles devrait également rester ouvert aux femmes et aux Romands.
Publié: 21.06.2023 à 15:10 heures
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Dernière mise à jour: 21.06.2023 à 16:58 heures
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Le conseiller aux Etats socialiste Daniel Jositsch va communiquer dans les prochains jours ce qu'il a l'intention de faire.
Photo: keystone-sda.ch
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Ruedi Studer

Le conseiller fédéral socialiste Alain Berset se retire à la fin de l'année 2023. Le carrousel des candidats ou candidates à sa succession tourne déjà. Après l'entrée au Conseil fédéral d'une socialiste romande, Elisabeth Baume-Schneider, en remplacement de Simonetta Sommaruga l'année dernière, les regards se tournent désormais vers un Suisse alémanique.

Chez les hommes, le conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch ou les conseillers nationaux Matthias Aebischer (BE) et Jon Pult (GR) sont sous les feux des projecteurs.

Toutefois, la confrontation du socialiste Daniel Jositsch avec son parti lors de la succession de Simonetta Sommaruga pourrait être un désavantage. Pour de nombreux camarades, la colère n'est pas encore retombée.

Mais en tant que candidat officiel de son parti, il aurait des chances de convaincre la droite. D'autant plus que cela signifierait le retour de Zurich au gouvernement. Le principal intéressé ne s'est pas exprimé pour l'instant. «Je communiquerai dans les prochains jours», écrit-il à Blick.

Le PS ne veut rien précipiter pour la succession

Le Parti socialiste ne veut rien précipiter pour la succession d'Alain Berset qui a annoncé son départ pour la fin de la législature. Les préparatifs se mettront en place en marge de la session d'automne, a annoncé devant la pesse le chef du groupe Roger Nordmann.

Ce n'est qu'à cette date que le délai des candidatures sera annoncé de même que les critères. Une commission de sélection sera mise en place. «Contrairement à la dernière vacance l'automne dernier, nous avons beaucoup de temps devant nous», a ajouté mercredi le Vaudois. «Aujourd'hui, c'est la journée d'Alain».

Le Parti socialiste ne veut rien précipiter pour la succession d'Alain Berset qui a annoncé son départ pour la fin de la législature. Les préparatifs se mettront en place en marge de la session d'automne, a annoncé devant la pesse le chef du groupe Roger Nordmann.

Ce n'est qu'à cette date que le délai des candidatures sera annoncé de même que les critères. Une commission de sélection sera mise en place. «Contrairement à la dernière vacance l'automne dernier, nous avons beaucoup de temps devant nous», a ajouté mercredi le Vaudois. «Aujourd'hui, c'est la journée d'Alain».

Un siège bernois avec Matthias Aebischer?

On prête également à Matthias Aebischer des ambitions pour le poste de conseiller fédéral. Lors de la succession de Simonetta Sommaruga, l'ancien journaliste s'est montré discret, ce qui devrait lui faire gagner quelques points au sein du parti. Sa politique est aussi plutôt modérée, ce qui devrait lui permettre de gagner de nombreuses voix dans le camp bourgeois. De plus, avec lui, le canton de Berne serait à nouveau représenté au Conseil fédéral.

Quant à Jon Pult, âgé de 38 ans seulement, il pourrait faire souffler un vent de fraîcheur. Ce spécialiste de la politique des transports a la réputation d'être un homme solide. En tant que président de l'Initiative des Alpes, le Grison est par ailleurs une figure connue dans toute la Suisse. Il ne siège toutefois au Conseil national que depuis 2019.

Bâle tentera-t-elle à nouveau sa chance?

En dehors du Parlement, il y a aussi des socialistes suisses alémaniques qui entrent en ligne de compte comme candidats. Le président du gouvernement bâlois Beat Jans a encore fait de la politique au Conseil national jusqu'à fin 2020. Il n'est donc pas un inconnu pour les parlementaires fédéraux.

Il est bien possible qu'il se lance dans la course pour la région bâloise, après l'échec de la candidature de la conseillère aux Etats socialiste Eva Herzog l'année dernière. Beat Jans s'était alors fortement engagé pour les intérêts bâlois.

Le champ est aussi ouvert pour les femmes, même si cette fois-ci c'est un siège masculin qui se libère. Le PS, en tant que parti féminin, aurait tout intérêt à avoir deux conseillères fédérales. Ainsi, Eva Herzog se retrouve une nouvelle fois sur le devant de la scène.

Il est peu probable qu'elle se présente à nouveau après la défaite électorale de l'année dernière. Elle devra y réfléchir à deux fois. Celle-ci pourrait toutefois profiter de l'avantage de la compassion. En effet, Karin Keller-Sutter, du Parti libéral-radical (PLR), n'a été élue qu'au deuxième tour. Il est cependant plus plausible qu'Eva Herzog se concentre sur la présidence du Conseil des Etats, qu'elle assumera en décembre. Elle-même ne s'avance pas encore trop: «J'ai tout le temps d'y réfléchir!», écrit-elle à Blick.

Une jeune mère?

Chez les femmes, les chances pour le canton de Berne devraient être bonnes: les conseillères nationales Flavia Wasserfallen et Nadine Masshardt sont pressenties pour le poste de conseillère fédérale. Elles ont toutes deux le profil pour un tel poste et correspondraient également à l'image de la «jeune mère» que le PS a encore poussée lors de la succession de Simonetta Sommaruga.

Reste à savoir si elles le souhaitent – car Flavia Wasserfallen est candidate au Conseil des Etats et Nadine Masshardt devrait plutôt se tenir prête pour un poste au gouvernement bernois. Pour la succession de ladite ancienne conseillère fédérale, les deux avaient refusé.

La Suisse romande reste une option

Même si la Suisse alémanique aurait de nombreux candidats et candidates potentiels, des Romands ne sont pas exclus. L'ancien chef du PS et actuel président de la Poste Christian Levrat pourrait par exemple entrer en ligne de compte. Avec lui, c'est un Fribourgeois qui succéderait à Alain Berset, qui vient lui-même de ce canton.

Le chef du groupe parlementaire Roger Nordmann (VD) ou le conseiller national et président de l'Union syndicale suisse Pierre-Yves Maillard (VD) seraient par ailleurs aussi des options.

Mais cette fois-ci, les candidatures romandes devraient avoir moins de chances au Parlement, puisque trois Romands y siègent déjà depuis le début de l'année. Et avec le Tessinois Ignazio Cassis, les Latins sont même majoritaires.

Cela devrait dissuader les Romands de se présenter... cette fois-ci. Ceux-ci devraient plutôt lorgner la succession d'Elisabeth Baume-Schneider.

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