C’est un joli conte de Noël. Quelques jours avant les fêtes, Digitalswitzerland a offert un petit robot humanoïde à la Fondation Planètes Enfants Malades pour les enfants traités au CHUV. Objectif de l’organisation qui veut favoriser l’innovation en Suisse: permettre aux enfants hospitalisés de continuer à se socialiser avec leurs camarades de classe et leur famille grâce au pilotage de Buddy via une tablette.
Concrètement, les enfants malades qui ne pourront pas se rendre à l’école pour des raisons de santé bénéficieront de l’aide du robot. Ce dernier sera leur avatar en classe dès janvier 2022. Si cette offre n’est pas une première dans le pays, elle reste rare.
«L’avantage de Buddy, c’est que tout est déjà intégré, explique à Blick Sébastien Kulling, directeur romand de Digitalswitzerland. Il n’y a pas besoin de rajouter une tablette ou un smartphone au robot, comme c’est souvent le cas avec les modèles des précédentes générations.» Ainsi, derrière son écran, l’enfant peut assister aux cours quasi normalement. Et tout le monde semble s’y faire. «Les cantons romands ont pris l’idée à bras-le-corps et estiment que c’est une solution intéressante», glisse en souriant le patron de Digitalswitzerland.
Un projet lancé en 2015
Ce petit robot attachant s’inscrit dans le cadre du projet Avatarkids lancé par la société suisse Avatarion, en 2015, et dont la Fondation Planètes Enfants Malades est le partenaire en Suisse romande. En démarrant fin 2021 sa collaboration avec l’entreprise française Blue Frog Robotics, Avatarion renforce son action avec un robot 100% européen. Elle devient ainsi le distributeur exclusif en Suisse de Buddy, relate en substance Sébastien Kulling.
«C’est la première fois que nous l’offrons, se réjouit-il. Dans les détails, nous avons fait un don de 12’500 francs, montant qui comprend à la fois le prix du robot et les frais liés à sa mise en place et à son bon fonctionnement.» Il rebondit: «Nous voulons soutenir des projets spécifiques qui permettent d’humaniser la technologie. Et quoi de plus concret que de donner à des enfants le moyen de continuer à apprendre tout en restant en contact avec leurs copains?»
Le directeur romand de Digitalswitzerland se veut par ailleurs rassurant quant à la sécurité des données partagées avec Buddy. «Tout est crypté et aucune donnée n’est sauvegardée sur des serveurs pendant la communication, assure-t-il. Cette technologie est traçable et sa sécurité est garantie.» Reste à voir, désormais, si Buddy mènera réellement à bien sa mission et si sa présence ne sera bientôt plus une exception dans les écoles romandes.