Le conseiller fédéral UDC Albert Rösti a repris le Ministère de l'énergie, le premier parti de Suisse fait de l'approvisionnement énergétique sa première thématique de campagne et décide de lancer un référendum contre la loi sur le climat. Le tournant énergétique a-t-il échoué?
Pas si sûr. De nouveaux chiffres sur les énergies renouvelables en Suisse plaident au contraire pour un développement du secteur. L'énergie solaire est en plein boom. En 2022, des infrastructures ayant la capacité de générer un gigawatt d'électricité supplémentaire ont été construites. Cela correspond à la puissance de la centrale nucléaire de Gösgen, dans le canton de Soleure. Par rapport à l'année précédente, l'augmentation de la production d'électricité solaire est de 25%, selon les données du site Swiss Energy-Charts.
Les installations solaires locales fournissent désormais 6,3% des besoins en électricité, soit 3,7 térawattheures par an. «Ce n'est plus une dose homéopathique», déclare l'expert en énergie Thomas Nordmann, éditeur et exploitant de Swiss Energy-Charts. Il est convaincu «qu'une augmentation annuelle de deux gigawatts sera bientôt réaliste».
Des économies massives
Cela permettrait de produire la moitié de l'énergie nécessaire en Suisse, affirme Noah Heynen, CEO de l'entreprise solaire Helion. Mais l'électrification des transports et du chauffage fait grimper la consommation d'électricité. Le compte est-il quand même bon? «La consommation d'électricité augmente certes, mais nous consommons quatre fois moins d'énergie avec les voitures électriques et les pompes à chaleur qu'avec les moteurs et les chauffages fossiles, répond le CEO. Au final, nous réalisons donc des économies massives.»
Et la disponibilité? Après tout, le soleil ne brille que le jour! La solution réside dans les batteries des voitures électriques, explique Noah Heynen, dont l'entreprise solaire a été rachetée par le concessionnaire automobile Amag: «Une telle batterie peut alimenter une maison pendant quatre jours.»
Stefan Batzli, directeur d'AEE Suisse, l'organisation faîtière de l'économie pour les énergies renouvelables, prépare une campagne pour soutenir la loi sur la protection du climat. «Nous pouvons atteindre les objectifs du tournant énergétique si nous poursuivons résolument la voie que nous avons choisie, déclare-t-il. Le nouveau record de construction de nouveaux bâtiments solaires le confirme.»
Un nouveau parc solaire alpin, le cinquième, est à l'étude en Valais. Lundi, la commune de Leytron, Genedis et Alpiq ont signé une lettre d'intention pour développer un tel projet sur les hauts d'Ovronnaz. La mise en service progressive est envisagée dès 2025.
Le potentiel de production d’Ovronnaz Solar serait d’environ 40 GWh par an, ce qui correspond à la consommation annuelle moyenne de près de 8000 ménages, indiquent les trois partenaires. Le projet s'étendrait sur les lieux-dits Chavanne Neuve, Châtillon et Euloi, soit entre 2000 et 2200 mètres d'altitude.
Le site a été sélectionné en raison de son ensoleillement mais aussi des infrastructures déjà existantes, notamment les accès routiers créés et utilisés par la Bourgeoisie de Leytron et la société Téléovronnaz, ainsi que les installations électriques de la société Genedis, propriétaire et gestionnaire du réseau moyenne tension sur le territoire communal, selon le communiqué.
(ATS)
Un nouveau parc solaire alpin, le cinquième, est à l'étude en Valais. Lundi, la commune de Leytron, Genedis et Alpiq ont signé une lettre d'intention pour développer un tel projet sur les hauts d'Ovronnaz. La mise en service progressive est envisagée dès 2025.
Le potentiel de production d’Ovronnaz Solar serait d’environ 40 GWh par an, ce qui correspond à la consommation annuelle moyenne de près de 8000 ménages, indiquent les trois partenaires. Le projet s'étendrait sur les lieux-dits Chavanne Neuve, Châtillon et Euloi, soit entre 2000 et 2200 mètres d'altitude.
Le site a été sélectionné en raison de son ensoleillement mais aussi des infrastructures déjà existantes, notamment les accès routiers créés et utilisés par la Bourgeoisie de Leytron et la société Téléovronnaz, ainsi que les installations électriques de la société Genedis, propriétaire et gestionnaire du réseau moyenne tension sur le territoire communal, selon le communiqué.
(ATS)
