Ca marche en Suisse avec l'UDC
Faut-il oser gouverner avec le RN plutôt que l'exclure?

Le «barrage républicain» a fonctionné en France. Le Rassemblement national sort battu du second tour des élections législatives. La gauche sort en tête. Une coalition s'impose. En Suisse, le RN pourrait en faire partie. On en parle dans notre podcast Helvétix Café.
Publié: 08.07.2024 à 19:10 heures
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Marine Le Pen sort battue de ces élections législatives, même si le nombre de députés du RN a presque doublé
Photo: keystone-sda.ch
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Richard WerlyJournaliste Blick
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Mais que veut dire au juste le «barrage républicain» qui a permis, en France, de faire battre dans les urnes le Rassemblement national (RN), premier parti du pays? Est-il acceptable que toutes les formations politiques se liguent contre un seul parti, en retirant leurs candidats, pour faire barrage à son éventuelle accession au pouvoir?


En Suisse, la question ne se pose pas. Chaque parti, même extrémiste, est toléré dans son couloir. L’UDC, l’équivalent helvétique du RN, a deux ministres sur sept au Conseil fédéral, le gouvernement du pays. Or pourtant, la Suisse fonctionne.

Manipulation politique?

Alors que faut-il penser? S’agit-il, en France, d’une manipulation politique entre partis traditionnels, peu désireux de céder leur place et de se voir remplacer par la formation nationale populiste si elle venait à obtenir la majorité des sièges à l’assemblée? Le «barrage républicain» est-il une manœuvre pour réduire au silence les onze millions d’électeurs qui ont choisi le RN au second tour? Et si oui, comment canaliser leur colère demain? Ou plutôt après-demain, en 2027, lorsque Marine Le Pen se présentera de nouveau à la présidentielle?

Regard helvétique

Helvétix Café est un podcast unique. Chaque semaine, nous décryptons l’actualité française avec un regard helvétique. On compare. On s’interroge. On se demande si telle ou telle pratique politique hexagonale serait possible en Suisse, pays de coalitions et de concordance par excellence. Écoutez cet épisode avec Catherine Schwaab, journaliste parisienne d’origine suisse et Fabrice Le Quintrec, ancienne grande voix de France Inter. L’une est progressiste. L’autre beaucoup moins. Le choc de leurs arguments et de leur ressenti mérite le détour.


«Faut-il oser gouverner avec le RN plutôt que l’exclure?» Personne ne pose la question en France où les candidats du Rassemblement national s’emploient depuis des années à normaliser leur parti, autour de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. Et pourtant: ce serait peut-être possible. Une forme d’union nationale pourrait fonctionner et calmer le pays, surtout à la veille des Jeux Olympiques. Chiche?

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Pour débattre: richard.werly@ringier.ch

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