«La nuit n'a pas été vraiment tranquille. Il y a eu de nombreuses attaques de drones. La défense antiaérienne s'est occupée d'une grande partie d'entre eux», a indiqué Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région de Belgorod, sur Telegram.
Il a précisé que ces attaques avaient endommagé des véhicules, des maisons et des bâtiments publics dans la région, mais sans faire de victimes.
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Dans le district de Graïvoron, une conduite de gaz a été touchée, selon Viatcheslav Gladkov. «Un petit incendie est en cours», a-t-il ajouté en début de matinée, précisant que les autorités étaient sur place et que les causes de l'incident étaient en train d'être établies.
Le Kremlin a toutefois assuré mercredi ne pas s'inquiéter outre mesure. «Nos militaires, nos garde-frontières et les services compétents font leur travail», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Neuf civils à l'hôpital
Des civils blessés, neuf au total, sont toujours hospitalisés. Trois sont en réanimation, a par ailleurs indiqué dans la matinée M. Gladkov. Plus de 550 civils ayant fui le district de Graïvoron à cause des combats se trouvent actuellement dans des centres d'hébergement temporaires, a-t-il ajouté.
«Dès que les forces de sécurité auront terminé le nettoyage du territoire et donné leur accord, j'espère que vous pourrez regagner vos maisons. (...) Hier, c'était encore dangereux», a poursuivi M. Gladkov à l'intention de ses administrés.
Incursion terrestre «écrasée»
Mardi, l'armée russe avait affirmé avoir «écrasé», avec son aviation et son artillerie, un groupe ayant attaqué la veille la région frontalière de Belgorod. Il s'est agi de la plus spectaculaire incursion en territoire russe depuis le début du conflit avec l'Ukraine.
Cette opération, revendiquée par des groupes armés russes basés en Ukraine disant vouloir renverser le président russe, Vladimir Poutine, représente un nouvel échec pour Moscou, dont l'armée est empêtrée en Ukraine.
Plusieurs voix parmi les blogueurs militaires prorusses, particulièrement influents dans la construction du récit du conflit ukrainien, se sont ainsi émues de cet incident, vantant par exemple ironiquement ce «succès militaire» quelques jours après la revendication de la prise de Bakhmout dans le Donbass.
Actions de sabotage en hausse
Cet incident survient aussi dans un contexte de multiplication et d'amplification des attaques et des actions de sabotage en Russie, au moment où Kiev dit achever ses préparatifs pour lancer une offensive pour reprendre les territoires occupés par Moscou.
Selon les autorités russes, au cours de l'incursion, un civil a été tué dans le village de Kozinka, l'une des localités attaquées, et une femme est décédée d'une insuffisance cardiaque lors de son évacuation.
Mercredi, Sergueï Choïgou a par ailleurs indiqué que l'enveloppe allouée au soutien financier des blessés au combat et aux familles des soldats tués en Ukraine représentait à chaque fois «une aide ponctuelle d'un montant (ndlr: compris entre) 3 et 5 millions de roubles», soit entre 34'000 et 56'500 francs, au taux de change actuel.
(ATS)