L’aéroport de Tchornobaïvka, près de la ville de Kherson occupée par les Russes dans le sud de l’Ukraine, est au centre de violents combats depuis des mois, d’après les déclarations des Ukrainiens. Les troupes de Volodymyr Zelensky ont désormais riposté. Dans des vidéos, on peut voir des missiles ukrainiens toucher un dépôt de munitions situé près d’un poste de commandement sur l’aéroport.
Ce n’est pas la première fois que l’aérodrome est la cible d’attaques ukrainiennes. Lors d’une série de bombardements au début de la guerre, des dizaines d’hélicoptères ont été détruits, infligeant de lourdes pertes aux hommes de Vladimir Poutine. Des missiles HIMARS, tout juste livrés par les États-Unis à l’Ukraine, auraient été décisifs dans cette attaque.
Le «Daily Mail» rapporte que Vladimir Poutine serait furieux face à l’incapacité des systèmes de défense aérienne S-400 russes à protéger ses forces armées. Le correspondant de guerre de la télévision d’État russe, Alexandr Sladkov, a écrit du jour au lendemain que l’Ukraine avait «attaqué plusieurs fois nos centres de décision avec succès».
À la recherche de boucs émissaires
D’après une source citée par le média britannique, le président russe, en colère, chercherait désormais des boucs émissaires et se retournerait contre ses propres alliés. Des rumeurs circulent affirmant que l’ancien Premier ministre et chef le plus ancien du service de renseignement extérieur SVR, Mikhaïl Fradkov, pourrait être licencié. Le directeur général de l’entreprise publique d’armement, Yan Novikov, pourrait également être renvoyé.
D’après le journal, plusieurs officiers russes seraient morts lors de l’attaque.
62 officiers russes auraient perdu la vie
Les caractéristiques techniques du vaisseau amiral de la défense aérienne auraient été surestimées à plusieurs reprises. Déjà lors d’une attaque contre une base militaire à Ilovaïsk, des missiles HIMARS ont détruit le complexe S-400 qui devait protéger la zone des attaques aériennes.
Le correspondant de guerre Alexandr Sladkov se demande lui aussi: «Quand aurons-nous enfin une industrie militaire afin de disposer de moyens préventifs pour stopper de telles attaques de missiles?»
Ce n’est pas la première fois que des officiers meurent lors d’une mission: Vladimir Poutine doit régulièrement faire face à des pertes de personnel. Comme l’écrit le journal britannique, deux autres lieutenants-colonels russes auraient été tués lundi. La Russie n’a pas encore confirmé cette information. Au total, 62 officiers du chef du Kremlin auraient déjà perdu la vie dans la guerre d’Ukraine.