Moins de 12 heures après que Thomas Matthew Crooks a tiré sur Donald Trump lors d'un meeting de campagne à Butler, dans l'État de Pennsylvanie, des théories du complot endiablées circulent déjà sur la toile à propos de cet assassinat. Leur point commun? Aucune d'entre elles n'a de preuves.
Trump a tout mis en scène
Rapidement, le terme «staged» (en français: mis en scène) est devenu tendance sur X. L'accusation a été commentée des millions de fois et surtout partagée par des comptes politiquement à gauche. Trump aurait planifié l'attaque contre lui-même – il s'agit donc d'une opération sous fausse bannière, comme on en connaît dans la conduite de la guerre. Le but? Faire de Trump un martyr et lui assurer la victoire aux élections en novembre.
Joe Biden voulait se débarrasser de Trump
De l'autre côté, la contre-attaque est directe: le président américain Joe Biden aurait voulu se débarrasser de son rival, lui reproche principalement le camp de l'extrême droite. Comme les procès contre Trump ne se déroulent pas comme Biden l'espérait, il aurait eu recours à d'autres moyens.
Le député républicain Mike Collins a posté sur X: «Joe Biden a donné les ordres.» Cinq millions de personnes ont déjà vu ce tweet. Plus tard, il a demandé que Biden soit poursuivi pour «incitation à l'assassinat».
Un antifa responsable de l'attentat
Autre théorie avancée par la communauté des réseaux sociaux: un partisan de l'Antifa serait derrière l'attentat. Le prétendu tireur a même déjà reçu un nom: Mark Violets. Il aurait auparavant expliqué son plan dans une vidéo Youtube. Seulement, l'image montre une autre personne qui n'a rien à voir avec les coups de feu.
Les experts mettent en garde contre les théories du complot
«Les incidents de violence politique génèrent des théories du complot lorsque des personnes tentent d'utiliser l'événement à leurs propres fins», rappelle Megan Squire du Southern Poverty Law Center dans une interview accordée au «Washington Post».
La situation politique tendue aux Etats-Unis aggrave encore la situation. Les fausses théories et la désinformation influencent la perception du public et finalement le comportement humain, résume l'ancien shérif Paul Penzone. Même les menaces et le harcèlement de personnes publiques peuvent souvent être attribués à des théories du complot, alimentées par de fausses informations.