Le critique du Kremlin le plus connu au monde est mort à l'âge de 47 ans: Alexeï Navalny se serait soudainement effondré après une promenade dans le camp pénitencier où il devait purger sa peine de 19 ans. C'est ce qu'ont annoncé les autorités russes. Les circonstances exactes du décès n'ont pas encore été établies, la télévision nationale parle de caillots de sang.
En 2020, l'adversaire du président Vladimir Poutine avait survécu à un empoisonnement. La Russie nie jusqu'à présent être impliquée. Une chose est toutefois claire: Alexeï Navalny, qui avait remporté en août le prix européen de la culture politique, n'est pas le premier opposant au Kremlin à avoir perdu la vie de manière mystérieuse.
Evgueni Prigojine
Vladimir Poutine a-t-il fait tuer Evgueni Prigojine? C'est la question que le monde entier s'est posée en août 2023, après que le patron de Wagner s'est écrasé en avion près de Moscou. Sa mort est survenue deux mois jour pour jour après sa mutinerie en Russie. Les experts sont unanimes: l'avion d'Evgueni Prigojine n'est pas tombé du ciel par magie.
Alexandre Litvinenk
Alexandre Litvinenk était un agent des services secrets soviétiques (KGB), et un critique important de Poutine. Il est mort en 2006 dans un hôtel londonien. Il a bu un thé vert empoisonné au polonium-210. Il s'agit d'un isotope rare et fortement radioactif. Les autorités britanniques pensent que le Kremlin a empoisonné Alexandre Litvinenk, qui nie toute implication. Sa mort est intervenue six ans jour pour jour après sa fuite en Grande-Bretagne.
Anna Politkovskaïa
La journaliste russe Anna Politkovskaïa a fait état de violations des droits de l'homme et s'est montrée critique envers Poutine. Le jour de l'anniversaire de ce dernier, le 7 octobre 2006, elle a été abattue dans son appartement à Moscou. Anna Politkovskaïa est loin d'être la seule journaliste à avoir été tuée. Selon le Comité russe pour la protection des journalistes, des dizaines de reporters russes ont été assassinés depuis 2000.
Alexander Perepilichny
Alexander Perepilichny a aidé les autorités suisses à enquêter sur un système russe de blanchiment d'argent. Il s'est ensuite installé en Grande-Bretagne en 2009. Mais il n'y était pas en sécurité. En 2012, il a été retrouvé mort dans son appartement de Londres. Des traces d'un poison mortel provenant de la plante Gelsemium ont été retrouvées dans son estomac.
Pavel Antov
Il était un homme politique russe et un millionnaire, et était critique vis-à-vis de la guerre en Ukraine, qualifiant de «terrorisme» un tir de missile sur l'Ukraine. C'est pour cela que Pavel Antov est mort, en décembre 2022, après une chute présumée de sa chambre d'hôtel en Inde.
Iouri Chtchekotchikhine
Iouri Chtchekotchikhine était journaliste à la «Novaïa Gazeta» et député à la Douma. Il était considéré comme un expert en matière de corruption avant de décéder en 2003. Il a d'abord été malade pendant plusieurs jours avant de succomber à un empoisonnement. Les autorités russes n'ont pas autorisé l'autopsie de son corps. Il a seulement été spécifié que sa mort était le résultat d'une violente réaction allergique. Mais des proches ont envoyé un échantillon de peau à Londres. Là, le diagnostic est tombé: il a été empoisonné au thallium, un métal hautement toxique également utilisé par le KGB.
Boris Nemtsov
L'un des opposants les plus connus au gouvernement russe était Boris Nemtsov. Il qualifiait la Russie d'État mafieux, à la tête duquel se trouvait Poutine. En 2015, il est mort dans un attentat sur le Grand Pont de la Moskova, à proximité immédiate du Kremlin. Il a reçu quatre balles dans le dos. Sa mort est survenue le lendemain de l'annonce de la publication de nouvelles révélations sur le conflit ukrainien.