Les combats s’intensifient dans le nord-est de l’Ukraine après l’assaut russe lancé sur la ville de Kharkiv – la deuxième plus grande ville du pays. Mais le front ukrainien n’est pas le seul champ de bataille que Vladimir Poutine semble vouloir gagner. De nouvelles révélations du «Telegraph», qui citent des sources bien informées, font planer une menace d’attentat en Europe.
Selon le média britannique, la Russie recruterait des membres de groupes d’extrême droite pour perpétrer des attaques en Occident, notamment au Royaume-Uni ainsi que d’autres pays de l’OTAN. Ils seraient recrutés par le service de renseignement militaire russe (GRU), mais aussi par des agents de l’ancienne milice de Wagner.
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«La menace est bien réelle»
L’Occident serait en état d’alerte: «Les services de renseignement avertissent désormais activement leurs gouvernements que la menace est très réelle», précisent les sources qui divulguent l’information. Ses révélations interviennent quelques jours seulement après l’expulsion d’un colonel russe, Elovik Maxim, par le gouvernement britannique. Il est accusé de faire partie du GRU, de réaliser «des activités malveillantes» et d’espionnage.
Mais le service de renseignement britannique ne s’arrête pas là. Il assure que «le GRU utilise un réseau de terroristes d’extrême droite pour s’attaquer à des cibles de l’OTAN». Avant de préciser: «Les extrémistes de droite sont approchés parce qu’ils sont pour la plupart pro-russes, pro-Poutine et très violents. […] Ces attaques ont lieu depuis un certain temps dans plusieurs pays de l’OTAN.»
Plusieurs cas d’espionnage
Ces informations corroborent de récentes publications du «Financial Times»: au moins trois pays occidentaux auraient reçu la confirmation d’une intensification des sabotages organisés par la Russie. Le mois dernier, l’Allemagne était la cible de nouvelles affaires d’espionnage par le gouvernement de Vladimir Poutine. Le ministre allemand de la Justice, Marco Buschmann, s’alarmait de «la stratégie de terreur» du chef du Kremlin.
Au Royaume-Uni, l’alerte s’est relevée depuis un incendie criminel présumé d’un centre de collecte de fournitures pour l’Ukraine par un Britannique. Ce dernier est suspecté de collaborer avec le renseignement russe.