Les hommes armés se faufilent en tenue de camouflage à travers une forêt, se mettent à couvert derrière des sacs de sable et tirent dans tous les sens avec leurs fusils. Un hélicoptère tourne au-dessus de la scène. Soudain, un char s'approche. La troupe de mercenaires Wagner est de retour... mais pas sur le front en Ukraine.
Un groupe de combattants s'exercent aux côtés de l'unité spéciale tchétchène Akhmat. C'est ce qu'a annoncé le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov lundi sur Telegram. Dans un post, le chef d'Etat a exprimé sa joie de voir que le bataillon tchétchène Akhmat est désormais accompagné de «combattants ayant une excellente expérience du combat et qui ont prouvé qu'ils étaient des guerriers courageux et efficaces. Je suis persuadé qu'ils seront à la hauteur de leur réputation dans les batailles à venir», a témoigné Ramzan Kadyrov. Tout comme les mercenaires de Wagner, les troupes d'Akhmat ont déjà été mobilisées sur le front en Ukraine.
Le groupe Wagner est-il de retour?
Le post était accompagné d'une vidéo montrant des soldats s'entraînant au combat. Certains d'entre eux portaient des insignes Wagner sur leurs uniformes. Selon Ramzan Kadyrov, le camp d'entraînement comprenait des exercices pour les tireurs d'élite, les mitrailleurs, les pionniers, les artilleurs et les médecins de terrain. Le chef d'Etat n'a pas précisé combien de mercenaires de Wagner avaient participé à l'entraînement et s'ils rejoindraient les forces armées tchétchènes à l'issue de la manœuvre.
Dans le même temps, plusieurs médias russes ont rapporté que le groupe Wagner chercherait à nouveau des recrues dans les villes russes de Perm et Novossibirsk en tant qu'unité de la garde nationale russe. Le chef de l'unité ne serait qu'autre que Pavel Prigojine, fils du défunt fondateur de Wagner, âgé de 25 ans.
La théorie des grenades bizarres de Poutine
Evgueni Prigojine était mort en août dans un accident d'avion après avoir éveillé une révolte contre le commandement militaire russe en juin. Avec cette rébellion, Evgueni Prigojine était tombé en disgrâce auprès du président russe Vladimir Poutine. La cause de l'accident n'a jamais été examinée par des experts internationaux indépendants. La Russie s'y refuse.
Début octobre, Poutine a fourni une explication bizarre à la mort de son ancien compagnon de route. Les membres de Wagner présents à bord se seraient enivrés pendant le vol et auraient ainsi manipulé des grenades, a affirmé le chef du Kremlin. Celles-ci auraient explosé et provoqué le crash de l'avion.