«Je ne disais pas que c'était fait»
Elon Musk défend ses tweets de 2018 sur Tesla au tribunal

Le milliardaire américain Elon Musk a tenté de montrer lundi au tribunal que ses tweets de 2018, sur sa volonté de sortir Tesla de la bourse, n'avaient rien de trompeurs ou de frauduleux. Des investisseurs disent avoir perdu des millions à cause de ces messages.
Publié: 24.01.2023 à 07:01 heures
Le procès contre Elon Musk doit durer trois semaines.
Photo: Susan Walsh

Le patron de Tesla avait créé la stupeur le 7 août 2018, en affirmant qu'il voulait retirer son groupe de la bourse au prix de 420 dollars par action, puis en assurant que le financement était «sécurisé».

«Je ne disais pas que c'était fait. Je disais simplement que je l'envisageais, que j'y pensais et qu'à mon avis, le financement était sécurisé», a déclaré Elon Musk à la barre, dans le tribunal de San Francisco, où a lieu le procès.

Bond sur la bourse

La semaine dernière, le principal avocat des plaignants avait accusé le dirigeant d'avoir «menti» et d'être responsable des pertes des investisseurs. Le titre avait bondi dans la foulée des tweets très inhabituels (et le Nasdaq avait temporairement suspendu le cours de l'action Tesla), avant de décliner les jours suivants. Des articles de presse avaient révélé que le patron n'avait pas vraiment les fonds. La société Tesla était restée cotée à la bourse.

L'avocat est revenu sur le prix proposé par Elon Musk, 420 dollars par action. Aux Etats-Unis, les chiffres 4 et 20 accolés sont associés à la consommation de cannabis. Quand le milliardaire a proposé de racheter Twitter au printemps dernier, il a choisi un prix de 54,20 dollars par action.

La blague 420

«Avez-vous arrondi à 420 en guise de blague à l'intention de votre petite amie?», a demandé l'avocat. «Ce n'était pas une blague. Cela représentait une prime de 20% au-dessus du prix de l'action», a répondu Elon Musk, reconnaissant cependant qu'il y a «un certain karma autour de 420». «Pas sûr que ce soit un bon ou un mauvais karma à ce stade», a-t-il encore plaisanté.

«J'étais l'actionnaire principal de SpaceX, qui est l'entreprise non cotée la plus valorisée des Etats-Unis, donc, j'avais aussi mes actions SpaceX pour conclure la transaction», a insisté le milliardaire.

Le procès doit durer trois semaines. Dans une précédente décision liée à cette affaire, un juge avait estimé que le fameux tweet de 2018 pouvait être considéré comme «faux et trompeur».

(ATS)

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