Des exercices militaires aériens russo-biélorusses ont débuté en ce début de semaine en Biélorussie, pays allié de la Russie. Minsk a toutefois assuré qu'ils n'avaient qu'une nature «défensive».
Selon le gouverneur régional ukrainien, Valentyn Reznichenko, la frappe russe qui a détruit samedi un immeuble à Dnipro, dans l'est du pays, a fait au moins 35 morts, dont deux enfants. «Trente-neuf personnes ont été sauvées, 75 ont été blessées», a-t-il ajouté sur les réseaux sociaux. Il a précisé que «le sort de 35 autres habitants de l'immeuble est inconnu».
Selon l'OTAN, Poutine a «surestimé sa force»
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a jugé dimanche que Vladimir Poutine avait «surestimé la force» de ses troupes en envahissant l'Ukraine. «Nous voyons leurs faux-pas, leur absence de moral, leurs problèmes de commandement, leur mauvais équipement» et leurs «lourdes pertes», a-t-il déclaré au quotidien allemand «Handelsblatt».
«Les récentes promesses (ndlr: occidentales) de livraison d'armement lourd sont importantes - et je m'attends à ce qu'il y en ait davantage dans un futur proche», a-t-il ajouté. Ces déclarations sont intervenues quelques jours avant une nouvelle réunion de coordination en Allemagne, le 20 janvier, des pays occidentaux apportant une aide à l'Ukraine.
Les Occidentaux ont longtemps rechigné à livrer à Kiev un armement plus lourd, craignant d'être entraînés dans la guerre. Mais début janvier, France, Allemagne et Etats-Unis ont finalement promis l'envoi de blindés d'infanterie ou de chars de reconnaissance - 40 Marder allemands, 50 Bradley américains et des AMX-10 RC français.
Le Royaume-Uni a annoncé samedi qu'il allait livrer 14 chars Challenger 2 en Ukraine «dans les prochaines semaines». La Grande-Bretagne sera ainsi le premier pays à fournir des chars lourds de facture occidentale à Kiev. L'Ukraine avait déjà reçu de ses alliés des chars lourds de conception soviétique -près de 300-, mais encore aucun de fabrication occidentale.
Poutine réplique: «Tout se déroule selon les plans»
La diplomatie russe a estimé que cet envoi d'armes n'allait «en rien accélérer la fin des hostilités militaires, mais seulement les intensifier». Alors que son armée semble à la peine face aux forces ukrainiennes soutenues par les Occidentaux, Vladimir Poutine a assuré que «tout se déroule selon les plans». Il s'exprimait dans une interview à la télévision publique russe diffusée dimanche.
«La dynamique est positive et tout se déroule selon les plans du Ministère de la défense et de l'état-major. J'espère que nos combattants vont encore nous ravir plus d'une fois avec leurs résultats militaires», a-t-il lancé, après une question d'un journaliste de la chaîne Rossia-1 sur les «nouvelles venant de Soledar», que l'armée russe a affirmé vendredi avoir conquise.
La prise de cette petite localité ukrainienne a été présentée à Moscou comme un succès. La vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, a cependant assuré dimanche soir que les forces ukrainiennes avaient tenu leurs positions à Soledar.
Chef de l'AIEA attendu en Ukraine
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est attendu lundi en Ukraine. Dans un tweet avant son départ, il a souligné que son organisation allait étendre sa présence dans ce pays «pour aider à prévenir un accident nucléaire pendant le conflit en cours».
Après la frappe de Dnipro, les États-Unis ont dénoncé «un nouvel exemple de la guerre brutale et barbare menée par la Russie contre le peuple ukrainien». Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale a assuré qu'ils «continueront à fournir à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour se défendre».
Dans le sud, à Kryvyi Rig, une personne a été tuée et une autre blessée samedi dans la destruction d'immeubles d'habitation par une frappe. Dimanche, les forces russes ont à nouveau lourdement bombardé Kherson, touchant des infrastructures et les locaux de la Croix-Rouge et faisant sept blessés dont un grave. Des coupures de courant ont affecté la plupart des régions du pays après ces nouvelles attaques, selon les autorités ukrainiennes.
(ATS)