Le Hamas vit parmi la population palestinienne de la bande de Gaza. Cette situation fait dire à plusieurs politiciens, à l'image de la présidente de l'Assemblée nationale française ce lundi matin, que les civils sont des boucliers humains leur permettant de faire pression sur l'armée israélienne. Les forces de défense israéliennes ont certes déclaré la guerre au Hamas, mais le souhait d'éliminer le groupe, et ce, en épargnant les civils, s'avère être une tâche herculéenne. En attendant, le Hamas envisage le sacrifice de la population civile de façon décomplexée, révèle indirectement Khaled Meshaal, l'un des dirigeants du Hamas.
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La chaîne de télévision Al-Arabiya de Dubaï l'a fait intervenir en direct pour une interview. Lorsque la présentatrice Rasha Nabil a interrogé le chef du Hamas sur la situation des habitants de Gaza, celui-ci a d'abord éludé la question en affirmant que le bain de sang du 7 octobre était une «résistance légitime» soutenue par le peuple palestinien.
La population palestinienne est également victime de la politique de terreur du Hamas. Lorsqu'Israël a demandé aux civils du nord de Gaza de se déplacer vers le sud en raison de l'imminence d'attaques, le Hamas a érigé des barrages routiers pour empêcher les Palestiniens de partir. Tous ne soutiennent pas le Hamas, mais ils n'ont pas la possibilité de se défendre. L'accès à l'information reste aussi extrêmement limité.
Comparaison avec le nombre de victimes de la Seconde Guerre mondiale
Pour le Hamas, le fait que l'Occident considère les attaques du 7 octobre comme une agression contre la population israélienne relève de la propagande. Le Hamas se donne pour objectif de «libérer les Palestiniens», explique-t-il. Khaled Meschaal ose alors comparer la situation palestinienne à celle de la Russie durant la Seconde Guerre mondiale. Il évoque la lutte que le pays a également eu à mener et les 30 millions de morts russes dans le combat contre les nazis. Il dit ainsi être prêt à sacrifier des millions de Palestiniens pour cette guerre.
Une déclaration qui choque du côté israélien. «Cela démontre une chose: le Hamas n'est pas intéressé par le fait d'offrir une vie meilleure aux Palestiniens. Pour eux, ils ne sont qu'un moyen d'arriver à leurs fins et de créer des images aussi cruelles que possible», déclare Aras-Nathan Keul de l'Association germano-israélienne (DIG) à «Bild». Pendant ce temps, la panique se propage parmi les habitants. Un résident a déclaré à CNN: «Nous, Palestiniens de Gaza, vivons dans la panique et la peur.»