Bruno Le Maire a besoin d'eux. Le ministre français des Finances, en poste depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017, sait que la capacité de la France à créer de la richesse est essentielle pour retrouver l'attractivité économique qui lui faisait jusque-là défaut. Les riches, pour faire simple, doivent donc être bienvenus en France, ce pays que le président de la République rêvait autrefois de transformer en «start-up nation».
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Or les riches, en France, n'ont pas la cote! On les critique. On les désigne comme coupables de nombreux maux. On veut les surtaxer, surtout si leurs entreprises génèrent de super-profits! Ceux qui croyaient que les polémiques sur la richesse s'éteindraient avec la transformation, en 2018, de l'impôt de solidarité sur la fortune (le fameux ISF) en impôt sur le patrimoine immobilier se sont lourdement trompés. Le slogan «Salauds de riches» est toujours repris en chœur au pays d'Astérix et des sans-culottes de 1789.
Salaires mirobolants
Mais pourquoi cette détestation des riches et des multinationales dans un pays dont le dernier fleuron commercial est... l'industrie du luxe? Comment expliquer que les riches demeurent une cible permanente alors que Bernard Arnault, l'homme le plus riche du monde, fondateur du groupe de luxe LVMH, est l'un des milliardaires propriétaires de nombreux médias, dont le quotidien populaire «Le Parisien»? Pourquoi la France est, à la fois, le pays où les riches sont conspués et où le PDG du groupe automobile Stellantis affiche au compteur, en 2023, un salaire de 36,5 millions d'euros? Sans parler de la popularité des sportifs encore mieux payés, comme le footballeur star Kylian Mbappé?
Jalousie et révolution
La France et les riches: est-ce que la jalousie explique tout? Ou l'héritage communiste et révolutionnaire? C'est le sujet que nous avons choisi d'aborder dans ce nouvel épisode d'Helvétix Café, le podcast de Blick qui décrypte notre grand voisin en version helvétique.
Quinze minutes à parler d'argent, de profits, d'impôt et des Français face à la richesse. Avec nos deux habitués du comptoir «Helvétix»: l'éditorialiste Catherine Schwaab, la plus vaudoise des parisiennes, et l'essayiste François Garçon, partisan acharné du «modèle suisse» pour moderniser la France. Alors, on débat ensemble?
Pour en débattre et pour suggérer des sujets à notre Helvétix Café: richard.werly@ringier.ch