Un pays toujours plus endetté. Un déficit public qui inquiète les agences de notation financières, dont le verdict devrait tomber à la fin du mois d’avril. Une République incapable de juguler sa frénésie bureaucratique et administrative. Et ce, malgré les promesses répétées des gouvernements successifs de SIM-PLI-FIER la vie des Français.
Impossible de parler du pays d’Astérix, comme on le fait chaque semaine dans notre podcast Helvétix Café, sans aborder ce sujet qui fâche chez nos voisins. La France, pays centralisé souvent à l’excès, est-elle assommée sous le poids des normes, des règles, bref, de la paperasse? La situation s’est-elle aggravée cette dernière décennie, alors que la promesse de simplification grâce aux technologies numériques est sans cesse brandie par les gouvernements?
Le jeune Premier ministre Gabriel Attal vient encore de le répéter pour apaiser la colère des paysans. Il a promis, dans son premier discours devant les députés le 9 janvier «la libération de l’économie avec la simplification drastique de la vie des entreprises». Vous qui connaissez la France et ses mœurs bureaucratiques, est-ce possible de le croire sur parole?
Une passion pour la complexité
La France a-t-elle, comme l’écrit dans ses essais notre compère François Garçon, une passion pour la complexité administrative largement dictée par ses élites parfois déconnectées des réalités de tous les jours? Les Français sont-ils, comme l’explique avec sa faconde habituelle notre éditorialiste parisienne Catherine Schwaab, habitués à trouver leur chemin dans le dédale administratif qui les guette à tous les niveaux: communal, régional, national, aussi bien dans leur vie privée que dans leur vie professionnelle?
N’oublions pas les chiffres. Ils disent le pays et le modèle qu’il a choisi. Un peu plus de six millions de fonctionnaires sur une population active de trente millions de personnes. Un taux record de prélèvements obligatoires équivalent à 45% du produit intérieur brut. Chaque année, pour deux euros de richesse produits, presque un euro part dans les caisses de l’État français pour être redistribué sous une forme ou sous une autre. Avec, en arrière-plan, l’inquiétant service de la dette, c’est-à-dire le paiement des intérêts des emprunts contractés par l’Agence France Trésor: elle pourrait atteindre 240 milliards sur les trois prochaines années! Soit quatre fois le budget de l’Éducation nationale pour l’année 2024!
La simplification tant attendue
France, la simplification bureaucratique tant attendue: un podcast de Blick à écouter d’urgence, pour mieux comprendre le pays d’Astérix. En version helvétique!
A lire: «Le modèle suisse» de François Garçon (Ed. Perrin)
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