Le régime de Bachar al-Assad est tombé. Et le dictateur a dû prendre la fuite. Avec sa famille, il est monté dans un avion direction Moscou.
Le tyran n'est pas le seul à avoir pris la fuite, mais aussi nombre de ses fidèles. Hauts fonctionnaires, conseillers et agents des services secrets: tous ont tenté de se mettre à l'abri. Beaucoup d'entre eux ont réussi à s'enfuir vers le Liban. Certains se cacheraient dans des hôtels de luxe, comme le rapportent les médias libanais, dont le journal «Nidaa al-Watan».
«Confortable» dans un hôtel de luxe
Comme Ali Mamlouk, un haut responsable des services de renseignement et conseiller de Bachar al-Assad, contre lequel des sanctions ont été imposées. Il est recherché par les autorités libanaises pour terrorisme. Il est accusé d'avoir participé aux attentats à la bombe contre les mosquées Al-Taqwa et Al-Salam à Tripoli en 2013.
Selon certaines informations, Ali Mamlouk séjournerait «confortablement» dans un hôtel de luxe à Beyrouth, sous la protection du Hezbollah et des forces de sécurité de l'État.
Des hôtels de luxe en quartiers de haute sécurité
Sous Bachar al-Assad, la Syrie faisait partie de ce que l'on appelle l'axe de la résistance et le corridor terrestre de l'Iran avec le Liban, où les dirigeants soutenaient l'organisation chiite Hezbollah. Cela faisait partie de la stratégie iranienne visant à contrer l'ennemi juré, Israël. Au cours des 13 dernières années, l'Iran aurait investi l'équivalent de 30 à 50 milliards de dollars américains en Syrie.
Ghada Adib Mhanna, l'épouse de l'oncle de Bachar al-Assad et la mère de Rami Makhlouf – cousin du «tyran» et figure financière importante de son régime – résiderait également dans un hôtel cinq étoiles au centre de Beyrouth.
Les hôtels de luxe auraient été transformés en quartiers de haute sécurité après l'arrivée des fonctionnaires ayant fui la Syrie. Leur exil aurait été planifié plusieurs jours avant la chute du régime. Le Hezbollah y aurait joué un rôle déterminant.
Le Premier ministre libanais s'organise
Pour passer la frontière sans problème, plusieurs milliers de dollars de pots-de-vin ont été versés. Le choix des meilleurs éléments de Bachar al-Assad de se cacher au Liban fait beaucoup de bruit dans le pays. Et ce n'est pas étonnant. De nombreux réfugiés syriens qui ont dû se mettre à l'abri y vivaient jusqu'à présent.
Nadjib Miqati, le Premier ministre du Liban, s'est déjà exprimé à ce sujet. Il a déclaré: «La politique du gouvernement libanais a toujours été de s'en tenir au droit libanais et international.» Il a ajouté que des échanges étroits étaient en cours avec le ministre de la Justice et le Ministère public pour résoudre le problème.
Des officiers supérieurs en route pour l'Allemagne
Parallèlement, d'autres partisans du régime ont pris la fuite. Leur destination: l'Allemagne. Des officiers supérieurs et des mercenaires en feraient partie, comme le rapporte «Table Media». Un premier avion aurait déjà atterri en Libye samedi, comme le confirment des journalistes locaux. Ils devraient ensuite passer par l'Italie avant de rejoindre l'Allemagne.
«Malgré la rhétorique de réconciliation qui se propage, de nombreux auteurs viendront en Allemagne pour se soustraire à la vengeance et aux poursuites judiciaires dans leur pays», explique à «Table Media» Lawand Kiki, expert de la Syrie au Syrian Reporting Center. Il est difficile de dire combien de partisans de Bachar al-Assad arriveront finalement en Allemagne. Mais des témoins libyens rapportent que des avions atterrissent régulièrement et que des bus pleins partent.