Le Département de l'économie du conseiller fédéral Guy Parmelin passe à l'action après des journées mouvementées en Syrie: à partir de mardi, trois nouveaux noms figureront sur sa liste de sanctions. Tous étaient des membres haut placés du gouvernement du désormais déchu Bachar al-Assad.
Les nouveaux sanctionnés sont Louai Emad El-Din al-Munajjid, ministre du Commerce intérieur et de la Protection des consommateurs, Firas Hassan Qaddour, ministre du Pétrole et des Ressources minérales, et Ahmed Mohammad Bustaji, ministre d'Etat. Tous ont été nommés membres du cabinet en septembre de cette année et sont, selon la liste, «coresponsables de la répression violente du régime syrien contre la population civile».
Adoption tardive des sanctions de l'UE
Les ministres ne sont donc plus autorisés à transiter par la Suisse ou à s'y rendre. De plus, tous les avoirs potentiellement stockés en Suisse seront bloqués. L'ordonnance instituant des mesures à l'encontre de la Syrie a été édictée par le Conseil fédéral en mai 2011 déjà, peu après le début de la guerre civile syrienne. La Suisse s'était déjà ralliée aux sanctions de l'UE. La modification actuelle se base également sur une décision du Conseil européen. Celui-ci a décidé dès le 25 novembre d'ajouter les trois membres du gouvernement à la liste.
Les mesures comprennent, outre le gel des avoirs et les sanctions de voyage, entre autres, une interdiction d'exportation de biens d'armement et de surveillance. Entre février 2023 et septembre 2024, le Conseil fédéral avait toutefois assoupli les règles. En raison du tremblement de terre dévastateur en Syrie, les sanctions financières n'étaient pas applicables durant cette période aux activités nécessaires à la réalisation d'activités humanitaires par des organisations internationales ou certaines catégories d'acteurs humanitaires.