Au lendemain de la tentative de meurtre
Trump doit être sacré à une convention républicaine sous haute tension

Donald Trump est arrivé dimanche à Milwaukee pour la convention républicaine qui doit le sacrer. Au lendemain de la tentative d'assassinat à son encontre, l'événement est sous haute tension.
Publié: 15.07.2024 à 07:45 heures
Donald Trump est attendu en héros pour la convention républicaine Milwaukee.
Photo: IMAGO/ZUMA Press Wire
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Au lendemain de la tentative d'assassinat le visant, l'ex-président américain Donald Trump est arrivé dimanche à Milwaukee, dans le nord-est des Etats-Unis, pour la convention des républicains. Il doit y être intronisé jeudi soir comme candidat à la présidentielle. Des dizaines de milliers de républicains sont attendus lundi à ce grand raout sous haute tension, bouleversé par la tentative d'assassinat de l'ancien président samedi en Pennsylvanie.

Déjà arrivé dans l'ancienne ville industrielle donnant sur le lac Michigan, l'ex-homme d'affaires de 78 ans sera très probablement accueilli avec une ferveur renouvelée par ses partisans. Il a promis dimanche de s'en tenir à son programme prévu pour la convention. «Je ne peux pas permettre à un 'tireur' ou à un assassin potentiel d'imposer un changement de programme ou quoi que ce soit». Le lieu choisi pour la convention est un immense complexe sportif très moderne, dont les murs sont tapissés de grandes photographies à la gloire du 45e président des Etats-Unis.

Vice-président

Mais l'image que tout le monde a en tête, et qui a fait le tour du monde, c'est celle d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée samedi par ses gardes du corps de la réunion de campagne à Butler.

L'attaque a choqué une société américaine de plus en plus polarisée, voire ulcéré les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d'en porter la responsabilité. Le premier temps fort de la convention républicaine à Milwaukee viendra sûrement dès lundi, avec l'annonce de la personne choisie par Donald Trump pour être son futur vice-président, s'il remporte l'élection le 5 novembre.

Trois noms reviennent en boucle: celui de l'auteur à succès devenu élu du congrès, J.D. Vance, celui du gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum et celui de l'influent sénateur de Floride Marco Rubio. Le colistier du milliardaire républicain prononcera un discours mercredi soir dans la salle principale de la convention, recouverte pour l'occasion de tapis rouges et de motifs d'éléphants, le symbole du parti.

Point culminant jeudi

Les thèmes majeurs de ce rendez-vous incontournable seront le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte. Mais le point culminant de ce grand événement institutionnel et festif interviendra jeudi, quand Donald Trump sera désigné candidat officiel des républicains à la présidentielle de novembre.

Son sacre ne fait plus le moindre doute, formalisé lors d'une soirée spectaculaire, ponctuée par le lâcher de 100'000 ballons rouges, blancs et bleus. L'emploi du temps du septuagénaire milliardaire est extrêmement discret, sécurité oblige. Avec ses plus de 50'000 participants, la grand-messe du parti républicain sera très sécurisée. Des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service.

Secret Service «totalement prêt»

Cette police d'élite chargée de la protection des hautes personnalités a assuré dimanche être «totalement prête» à garantir la sécurité de la convention républicaine. Mais elle fait l'objet de vives critiques, accusée de ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de sa réunion électorale en plein air samedi.

L'attentat perpétré contre Donald Trump pourrait lui être bénéfique sur le plan électoral, estiment des experts en sciences politiques, en citant le précédent de Ronald Reagan, grièvement blessé par balle en 1981.

Ils relèvent en contraste combien l'actuel président américain Joe Biden est actuellement fragilisé par les questions taraudantes sur son âge avancé et son acuité mentale, avec des élus de son propre parti démocrate l'appelant à se retirer de la course à la Maison-Blanche.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la