Qui n’a jamais envié le Dr. Dolittle, et ces autres personnages de fictions capables de comprendre les animaux, voire de converser avec eux? Réjouissez-vous: des chercheuses et chercheurs ont peut-être trouvé le moyen de parler avec nos amis les bêtes.
Membres de l’ONG «Earth Species Project», les scientifiques ont fait analyser des milliers de sons émis par les animaux grâce à l’intelligence artificielle (IA). Le but est de concevoir un algorithme de traduction qui pourrait fonctionner avec toutes les espèces, en allant «des vers jusqu’aux baleines», explique le cofondateur d'«Earth Species Project», Aza Raskin.
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Comprendre les cachalots et les souris
Le représentant de l’ONG était d’ailleurs présent la semaine passée à Zurich à l’occasion de la 19e journée européenne des tendances de l’Institut Gottlieb Duttweiler. Événement au cours duquel Aza Raskin a donné une conférence à propos du projet.
«Earth Species Project» n’est d’ailleurs pas la seule organisation à vouloir percer les mystères du langage des animaux. Grâce aux progrès de l’IA, des systèmes qui permettent d’analyser une énorme quantité de données, de plus en plus de chercheuses et chercheurs planchent sur le sujet.
L’année dernière, une équipe internationale – dont des scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) – a réussi à déterminer si un cochon était heureux ou non à partir de ses grognements analysés par une IA. Un projet vise également à décrypter le chant des cachalots, un autre aide à comprendre les piaillements d’une souris.
Un traducteur déjà disponible dans cinq ans?
Même des entreprises s’intéressent au sujet. C’est le cas d’Amazon qui travaille sur une sorte de traducteur automatique capable de comprendre les miaulements et les aboiements.
Les experts estiment que dans moins de dix ans, les utilisateurs de tels systèmes seront en mesure de converser avec leur minou ou leur toutou. «L’espoir est que nous traiterons mieux les animaux en les comprenant davantage et en réalisant qu’il existe de nombreuses formes d’intelligence et de communication non humaines qui nous sont supérieures dans certaines dimensions», prédit la chercheuse de l’institut Gottlieb Duttweiler, Karin Frick.
Amazon compte pouvoir proposer le «traducteur pour animaux domestiques» d’ici à 2028. Reste à savoir si nous sommes prêts et prêtes à entendre ce que les animaux ont à nous dire…