Ce n’est qu’en janvier 2022 que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé l’alerte. «Plus Omicron se propage et se multiplie, plus il est probable qu’il donne naissance à un nouveau variant», a déclaré Catherine Smallwood, experte de l’OMS.
Chose promise, chose due: un nouveau variant est apparu. Son nom est XE, et il est mixte, car composé de deux sous-variants d’Omicron: BA.1 et BA.2. Il a été repéré pour la première fois en Grande-Bretagne, où le nombre de cas Covid monte actuellement en flèche. Le nombre d’hospitalisations a également augmenté, en particulier chez les personnes de plus de 45 ans.
Selon l’OMS, la Grande-Bretagne fait partie des pays qui ont réduit «trop brutalement» leurs mesures de lutte contre le coronavirus. De plus, depuis vendredi, les Anglais doivent payer les tests rapides de leur poche. Jusqu’à présent, ils étaient disponibles gratuitement dans les pharmacies.
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Plus contagieux que BA.2
Comme le signale l’OMS dans son hebdomadaire rapport Covid-19 du 29 mars 2022, plus de 600 cas de XE ont été séquencés à ce jour. «Des estimations précoces indiquent que le XE serait 10% plus contagieux que le sous-variant BA.2», avance l’instance internationale. Cela doit toutefois être confirmé par des analyses plus approfondies.
«Nous ne disposons pas, pour l’heure, d’assez d’informations pour tirer des conclusions solides sur la transmission, la gravité ou l’efficacité du vaccin vis-à-vis du variant», a indiqué Susan Hopkins, principale conseillère médicale du ministère britannique de la Santé, dans un communiqué.
L’OMS poursuit ses analyses. Tant qu’aucune différence significative n’a été constatée dans la transmission et les caractéristiques de la maladie (y compris sa sévérité), XE reste considéré comme un simple variant issu d’Omicron.
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«Pas de raison de s’inquiéter», pour le moment
Outre XE, le ministère britannique de la Santé a observé deux autres nouveaux variants, connus sous les noms de XD et XF. Tous deux proviennent d’une combinaison des variants Delta et du sous-variant BA.1. Près de 38 cas de XF ont déjà été détectés en Grande-Bretagne, et 49 cas de XD en France, où ce variant est prépondérant.
D’une manière générale, les spécialistes s’accordent pour dire que l’heure n’est pas à la panique. «Pour le moment, il n’y a vraiment aucune raison de s’inquiéter pour la santé publique», a déclaré l’épidémiologiste étasunien Joseph Brownstein à ABC News. «De nouveaux variants apparaissent toujours. Parmi les variants mixtes XA, XB, XC et XD, aucun ne s’est révélé être vraiment inquiétante», poursuit Joseph Brownstein.
Pour le scientifique, il est clair que des variants (de variants) vont continuer à apparaître. C’est pourquoi il est important de garder les bons réflexes: «La primovaccination et les doses de rappel, une bonne hygiène et le respect des recommandations du système de santé contribuent à limiter les transmissions au sein de la population.»
(Adaptation par Daniella Gorbunova)