Punition méritée ou non, ce n'est pas la question posée par cette étude. L'Université de Fribourg a sondé 1605 parents sur leurs pratiques éducatives. Les punitions violentes à l'égard du million et demi d'enfants en Suisse sont toujours nombreuses, restitue la «SonntagsZeitung».
Selon les estimations du sondage, 300'000 bambins helvétiques — soit 20% d'entre eux — encaissent des fessées. 160'000 se prennent des gifles. 48'000 sont douchés à l'eau froide. Enfin, mais pas des moindres, 32'000 gamins sont victimes de coups de ceinture et d'autres objets. En 2022, l'UniFR indiquait que 40% des enfants de Suisse faisaient face à des violences de la part de leurs parents. Cela correspond aux 62% de parents qui disent ne pas y avoir recours dans leur éducation.
Le Parlement s'en est emparé, le Conseil fédéral changera la loi
Deux modifications du Code civil devraient bientôt interdire aux parents le recours aux châtiments corporels ou autres violences dégradantes dans l'éducation de leurs enfants. Une motion en ce sens est en cours d'application par le Conseil Fédéral.
À l'origine de cette démarche en 2022, la Conseillère nationale fribourgeoise Christine Bulliard-Marbach (Le Centre), avait reçu le soutien des deux Chambres lorsqu'elle avait proposé cette nouvelle disposition législative.