Une taskforce face au cahier des charges de la SSR
À Genève, Ville et Canton s'associent dans l'espoir d'accueillir l'Eurovision

La Ville et le Canton de Genève ont annoncé marcher main dans la main pour la candidature à l'organisation de l'Eurovision. Avec un fort soutien politique, une taskforce a été mise en place. Objectif? Répondre au cahier des charges de la SSR et être l'heureuse élue.
Publié: 02.06.2024 à 21:50 heures
La victoire de Nemo a au moins réussi à réunir les autorités de la Ville de Genève et du Canton pour avancer dans le même sens.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Palexpo, la Ville et le Canton de Genève sauront-ils former un trio qui chante juste? De concert, les deux collectivités publiques genevoises ont annoncé jeudi 30 mai avoir officiellement uni leurs forces en vue d'accueillir la manifestation à Palexpo en 2025. L'opportunité d'organiser un des événements les plus suivis au monde.

Crée pour l'occasion, une taskforce a pour but de répondre à l'exigeant cahier des charges de la SSR, envoyé à toutes les villes intéressées. La liste n'est pas publique et le contenu du cahier des charges reste tout aussi mystérieux.

«Complet et détaillé», ce «City-Bid-Book» adapté à la Suisse a été mis au point par l'Union européenne de radio-télévision (UER), a communiqué jeudi la SSR. Villes, exploitants de salles et autorités cantonales ont jusqu'à fin juin pour élaborer leur dossier de candidature.

Soutien politique à Genève

Les villes de Zurich et de Genève ont des arguments à faire valoir et partent favorites pour accueillir la manifestation — même si de ce côté-ci de la Sarine, Blick plaide pour Genève. Au bout du Léman, le soutien politique est désormais clair.

Jeudi soir, le Grand Conseil genevois a voté à la quasi-unanimité une résolution qui demande aux autorités cantonales de tout mettre en œuvre pour que le canton accueille le concours. Le conseiller d'État Thierry Apothéloz, chef du département de la cohésion sociale, se réjouit de la perspective de mettre sur pied «cette véritable fête populaire», relaie l'ATS.

Des éloges à l'Eurovision

Dans leur communiqué commun, les acteurs de la taskforce ne tarissent pas d'éloges sur l'Eurovision, comme l'a déjà relevé la «Tribune de Genève». La nouvelle maire Christina Kitsos y voit l'occasion de «faire rayonner Genève dans le monde». Pour elle, «la musique comme langage universel» devrait permettre «de rapprocher les pays, de faire évoluer les mentalités et transformer les regards».

C'est «l'évènement culturel le plus populaire au monde» estime encore Thierry Apothéloz. Sur le plan des infrastructures d'accueil (hôtels, restaurants, salle de concert), son homologue Delphine Bachmann, ministre de l'Économie, annonce que «Genève est prêt» pour cette «vitrine incroyable». Le directeur général de Palexpo, Claude Membrez y croit aussi: «Palexpo reçoit chaque année plusieurs événements accueillant des dizaines de milliers de personnes. Après la Messe du Pape ou la Laver Cup, l’Eurovision y trouvera naturellement sa place.»

Neuf mois de préparatifs

Le nom de la ville sélectionnée pour l'organisation de l'événement devrait être annoncé fin août. Cela laissera à la gagnante neuf mois de gestation pour préparer le concours, étant donné qu'il aura lieu à la mi-mai 2025.

Au lendemain de la victoire de Nemo à Malmö en Suède, le 11 mai dernier, le directeur de la SSR Gilles Marchand avait esquissé les exigences nécessaires: une disponibilité longue et grande pour accueillir l'ensemble des événements, des connexions efficaces, une capacité hôtelière significative et une logistique très puissante. Malmö avait accueilli 100'000 visiteurs et 1000 journalistes, avait rappelé celui auquel succédera Susanne Wille à la tête de l'audiovisuel public.

(Avec ATS)

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