Nuits blanches à Palexpo
Punaises de lit, caca d'oiseau: le cauchemar des réfugiés ukrainiens à Genève

Les conditions de vie se détériorent pour les réfugiés logés au centre d'hébèrgement temporaire de Palexpo, à Genève. En cause, une infestation persistante de punaises et des problèmes liés aux moineaux, rapporte «Le Temps». L'Hospice dit faire son maximum.
Publié: 28.05.2024 à 19:41 heures
En 2022, au début de l'invasion russe en Ukraine, Palexpo avait ouvert sa Halle 1 comme dispositif d'accueil d'urgence pour les réfugiés. En 2024, la Halle 7 y est dédiée, à l'aspect foncièrement similaire. Sur cette photo, Svitlana, en 2022, une réfugiée d'alors 79 ans.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Un confort sommaire, aucune intimité et désormais, des attaques de punaises de lit et des déjections d'oiseaux. Les conditions d'hébergement se dégradent à Palexpo. La Halle 7 du centre d'exposition genevois (qui veut accueillir l'Eurovision) abrite des réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit. Près de 400 y résident actuellement.

Selon les informations du quotidien «Le Temps», les punaises de lit infestent les lieux depuis octobre 2022. Récemment, les moineaux viennent s'ajouter au problème. Ils ont investi la Halle et défèquent sur le mobilier.

Des témoins rapportent au quotidien des conditions de vie de plus en plus difficiles dans ce lieu d'accueil qui ne devait être que provisoire. D'une part, le bruit est incessant, les dortoirs séparés de manière rudimentaire. D'autre part, les matelas sont désormais souillés de guanos et rongés par les punaises.

Provisoire, mais pas de fermeture prévue

Face à cette réalité alarmante, l'Hospice général, aux commandes de Palexpo, ne réfute pas l'ampleur du problème. Bernard Manguin, leur porte-parole, admet la gêne causée par les insectes et les volatiles, tout en soulignant l'effort continu de désinfection pour atténuer l'inconfort.

Il rappelle dans les colonnes du «Temps» que la Halle 7 est une solution temporaire, en attendant des logements plus stables. Cependant, le flux constant des arrivées rend la tâche ardue, avec des séjours pouvant s'étirer sur plusieurs mois et aucune fermeture prévue pour l'instant.

Les moineaux, complexes à éliminer

Quant aux punaises, l'Hospice s'active à les éliminer par des désinfections du mobilier et des affaires personnelles, appuyées par les interventions d'entreprises spécialisées. Mais le défi est de taille, exacerbé par l'architecture ouverte de la halle, qui complique l'imposition d'un protocole sanitaire strict.

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Les moineaux, quant à eux, sont une équation complexe, protégés et insensibles aux ultrasons, ils résistent aux solutions conventionnelles. L'Hospice a donc opté pour des mesures de précaution, notamment en protégeant les zones de distribution alimentaire et en délaissant les lits supérieurs des dortoirs.

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