Une jeune Fribourgeoise
La dernière randonneuse n'a toujours pas été retrouvée

Les victimes de l'accident de la Tête Blanche en Valais étaient toutes passionnées par les sports de montagne. Leur malheur continue de préoccuper la région autour du village de Vex. En effet, c'est presque toute une famille qui a été victime des éléments.
Publié: 12.03.2024 à 22:09 heures
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Dernière mise à jour: 13.03.2024 à 09:14 heures
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Une tragédie s'est produite ce week-end dans les Alpes valaisannes: un groupe de six personnes est parti en randonnée à ski. Dimanche soir, les sauveteurs ont retrouvé cinq d'entre eux morts dans la région de Tête Blanche. (photo d'archives)
Photo: AFP
Gina Krückl, Martin Meul et Nicolas Lurati

Tragédie dans les Alpes valaisannes: six personnes sont parties samedi de Zermatt pour une randonnée à ski. Mais elles ne sont jamais arrivées à destination. Dimanche soir, la triste certitude: cinq d'entre elles n'ont pu être retrouvées que mortes. Lundi, Blick avait appris que l'une des victimes, Christophe B.*, était conseiller communal de Vex (VS). Son cousin Antoine B.*, un officier de la police cantonale valaisanne, faisait également partie du groupe de randonnée à ski.

Les frères cadets de Christophe, Henri B.* et Louis B.*, étaient également de la partie. Le membre le plus âgé du groupe, Pierre B.*, était un oncle des frères et de l'officier de police. Christine H.*, 28 ans, la copine de Louis, faisait également partie du groupe. Selon les avis de décès publiés mardi soir sur Internet pour les cinq victimes masculines, Christine H. est la personne qui n'a toujours pas pu être retrouvée. Les autorités n'ont toutefois pas encore confirmé cette information.

L'image qui se dégage des victimes est probablement celle de la passion pour le sport en montagne. Une passion qui a vraisemblablement coûté la vie aux six personnes.

Des sportifs aguerris

Louis B., le frère aîné, avait étudié le droit à l'université de Fribourg et n'avait obtenu son brevet d'avocat qu'il y a une semaine. Le nouvel avocat passait la plupart de son temps libre à la montagne. En hiver sur des skis, en été comme coureur de montagne. Un ami de Louis a écrit sur Facebook: «Il connaissait les montagnes de sa région par cœur. Et maintenant, elles lui ont coûté la vie. Les mots me manquent pour exprimer la douleur de cette perte. Ta lumière brillera toujours dans nos cœurs.»

Le frère cadet de Louis, Henri B, était lui aussi un sportif. Henri jouait autrefois dans l'équipe junior d'un club de football régional. Son ancien entraîneur de football déclare à Blick: «C'était quelqu'un de très gentil, il riait toujours, mais il était discret». Il arrivait toujours à l'heure à l'entraînement et jouait généralement en tant que défenseur latéral. «Il était très rapide et avait de bonnes qualités athlétiques. Il était très apprécié de ses coéquipiers. Le drame qui s'est produit ce week-end me touche beaucoup.» Henri a également participé à des courses de montagne cet été. Une photo le montre avec son frère Louis lors d'une course il y a quelques années. Épuisés, mais heureux, ils sourient tous les deux à la caméra.

L'oncle des frères, Pierre B., aimait lui aussi les sports d'endurance alpins. Son nom apparaît régulièrement dans les classements des courses de la région. Selon l'avis de décès, il laisse derrière lui deux filles.

«Une table vide»

L'accident de la Tête Blanche a touché jusqu'à la moelle la région autour du village de Vex. Quatre des six personnes accidentées vivaient ici. La famille est respectée, elle s'engage aussi dans la vie culturelle de la commune. Trois des victimes étaient membres de la société de musique locale «Echo des Glaciers». Son président, Fabien Chambovey, confie mardi à Blick: «La fanfare a le cœur brisé. C'est une tragédie indicible qui a touché les familles des victimes. Notre seule préoccupation aujourd'hui et dans les jours à venir est de soutenir les familles de toutes nos forces, avec nos pensées et nos prières, et de les aider du mieux possible.»

Dans l'un des bistrots du village aussi, on parle de la catastrophe. Pour une habitante, «la table de cette famille est maintenant vide, trois frères sont morts. Il ne reste plus que la sœur. On ne peut pas s'imaginer ce que cette famille doit endurer en ce moment». D'autant plus que le cousin et l'oncle ont également été victimes d'un accident. «Le village finira par s'en remettre. J'espère que la famille y parviendra également», ajoute un voisin de la victime.

Jeune femme du canton de Fribourg

L'amie de Louis, Christine H., faisait également partie de la tournée fatale. Cette jeune juriste du canton de Fribourg était passionnée par le sport en montagne. Sur les médias sociaux, elle partageait encore récemment des vidéos d'elle en train de faire du ski de randonnée.

*Les noms ont été modifiés

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