Moins cinq sièges pour les Vert-e-s et moins six sièges pour les Vert'libéraux. Le dimanche électoral a été un désastre pour les deux partis. Mais cette défaite a également des conséquences financières. Les groupes parlementaires reçoivent de l'argent de la Confédération pour leurs secrétariats et les montants se calculent ainsi: il y a une contribution de base de 144'500 francs et 26'800 francs supplémentaires sont ajoutés par membre du groupe.
Alors que les Vert'libéraux avaient reçu 573'500 francs par an au cours de la dernière législature, ils devront à l'avenir se contenter de 412'500 francs, selon les calculs de l'agence de presse Keystone-SDA. Néanmoins, si Tiana Angelina Moser est élue au Conseil des Etats à Zurich, elle rapportera à nouveau un peu plus d'argent.
Coupes dans le personnel?
Ahmet Kut, co-secrétaire général, refuse pour le moment de révéler où les Vert'libéraux feront des économies. «Il y aura des coupes dans tous les domaines, y compris dans le personnel», a-t-il déclaré à Blick. Ahmet Kut lui-même quitte les Vert'libéraux après presque sept ans. Sa démission n'a toutefois aucun lien avec les élections et les conséquences financières qui en découlent.
Les Vert-e-s devront également se débrouiller avec moins d'argent pour les quatre prochaines années. Durant cette législature, ils recevaient chaque année 1,08 million de francs. Désormais, 10% de leur budget annuel est supprimé, soit 107'200 francs, comme l'avait rapporté la «Basler Zeitung». Greta Gysin (TI) et Raphaël Mahaim (VD) ont néanmoins des chances d'obtenir un siège au Conseil des Etats, et donc de ramener un peu plus d'argent au parti.
Les dons, les piliers des finances
«Les contributions aux groupes parlementaires sont un pilier important pour nous», admet la secrétaire générale des Vert-e-s Rahel Estermann. Le budget pour l'année prochaine est encore en cours de planification. «L'objectif est de ne pas réduire notre secrétariat et notre capacité de campagne.» On vise à peu près la taille du secrétariat de 2021 et 2022. En 2023, année électorale, le nombre de collaborateurs a généralement augmenté, avec des contrats à durée déterminée jusqu'à après les élections.
La secrétaire générale ne peut pas encore dire si des économies de personnel seront réalisées, ni combien. Mais elle relativise: «Le nombre de membres et de dons augmente, et pas seulement en année électorale. Ce sont également des piliers importants pour nos finances.»
Une fortune pour l'UDC
En revanche, l'Union démocratique du centre (UDC) a de quoi se réjouir. Elle recevra à l'avenir plus d'argent, possiblement plus de deux millions de francs. Le parti a gagné neuf sièges supplémentaires, auxquels pourraient s'ajouter des membres de petits partis comme la Lega, le Mouvement citoyens genevois (MCG) ou l'UDF. Les apports pourraient donc encore augmenter.