Contre l'un des sièges du PLR
Les Vert-e-s ambitionnent un siège au Conseil fédéral

Les Vert-e-s comptent présenter un candidat pour obtenir un siège au Conseil fédéral. Six socialistes sont quant à eux déterminés à succéder à Alain Berset.
Publié: 29.10.2023 à 21:01 heures
Photo: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Les Vert-e-s briguent un siège au Conseil fédéral. Ils vont présenter une candidature dirigée contre l'un des deux sièges PLR. Quant à la succession d'Alain Berset, six socialistes sont sur les rangs.

Malgré un recul de cinq sièges au Conseil national lors des dernières élections fédérales, le parti écologiste a annoncé samedi vouloir présenter une candidature. «Le climat a besoin d'être représenté au Conseil fédéral», a déclaré devant la presse leur président Balthasar Glättli.

Meilleur résultat électoral de l'histoire

Les Vert-e-s estiment avoir droit à un siège au gouvernement avec leur deuxième meilleur résultat de leur histoire (9,8% de part électorale). La formule magique qui attribue deux sièges aux trois premiers partis et un au quatrième est définitivement morte, selon eux.

Ils cibleront l'un des deux sièges détenus par le PLR, le parti qui selon eux est mathématiquement le moins en droit d'avoir deux sièges avec ses 14,3%, contre 14,1% au Centre. La décision a été prise à l'unanimité du groupe. «Nous voulons un peu moins de magie et un peu plus de démocratie», a lancé la présidente du groupe Aline Trede.

Convaincre le Centre

Pour y parvenir, les Vert-e-s espèrent obtenir le soutien du PS, indique M. Glättli dans la SonntagsZeitung. Les Vert'libéraux ont également envoyé des signes positifs. «Et même Le Centre devrait être intéressé à ce qu'il n'y ait plus de blocages de l'extrême droite au Conseil fédéral».

Interrogé au 19:30 de la RTS, le coprésident du PS a jugé «tout à fait légitime» une candidature écologiste, notamment au regard du score «historiquement» bas du PLR. Selon lui, la «droite dure» UDC-PLR est actuellement surreprésentée au gouvernement.

Le PS «va étudier assez sérieusement» la question d'un éventuel soutien à une candidature verte. «On va évaluer les possibilités, les chances qu'on a. Ça dépend bien évidemment des candidatures» qui seront présentées, ajoute l'Argovien.

Six socialistes intéressés

Les propositions de noms peuvent être déposées jusqu'à vendredi prochain. Le groupe décidera le 10 novembre quelle candidature il soumettra au Parlement. Le président Balthasar Glättli a précisé qu'il maintenait sa décision de ne pas se présenter.

A gauche, la liste des candidats à la candidature pour la succession d'Alain Berset n'a pas bougé. A l'expiration du délai dimanche pour déposer une proposition, ils étaient toujours six. Le Zurichois Daniel Jositsch part favori, du moins hors de son parti.

Professeur de droit pénal à l'Université de Zurich, Daniel Jositsch, 58 ans, peut se prévaloir d'une réélection canon au Conseil des Etats, au premier tour avec 236'775 voix. Il bénéficie d'une longue expérience à Berne.

Le Zurichois a siégé durant huit ans au Conseil national avant d'être élu en 2015 au Conseil des Etats. Représentant de l'aile sociale-libérale du PS, lieutenant-colonel à l'armée, il est reconnu à Berne pour son influence. Mais il est malaimé dans son parti après sa gaffe lors de la dernière élection au Conseil fédéral.

Outre Daniel Jositsch, cinq autres personnes ont fait connaître leur intérêt. Il s'agit des conseillers d'Etat Beat Jans (BS) et Evi Allemann (BE) et des conseillers nationaux Roger Nordmann (VD), Matthias Aebischer (BE) et Jon Pult (GR).

Auditions publiques

Une commission de sélection interne au PS procédera à des auditions des candidats jusqu'à samedi prochain. Le PS organisera ensuite un «roadshow» à travers la Suisse, avec quatre auditions publiques le 6 novembre à Genève, le 8 novembre à Bienne (BE), le 9 novembre à Olten (SO) et le 14 novembre à Schaffhouse. Le groupe parlementaire décidera le 25 novembre qui il présente.

Les autres partis auditionneront les candidats socialistes désignés du 5 au 12 décembre. L'élection par l'Assemblée fédérale réunie aura lieu le 13 décembre en même temps que la réélection des autres membres du Conseil fédéral pour la nouvelle législature.

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