«Nous devons d'abord déterminer ce que nous voulons et quel prix nous sommes prêts à payer», indique Ignazio Cassis dans une interview publiée mardi dans la NZZ au sujet de la suite des rapports Suisse-UE. Et d'ajouter que ce dont la Suisse a le moins besoin, ce sont des décisions hâtives.
La Confédération ne doit pas tomber dans le même piège qu'en 2013, lorsque le mandat de négociation de l'accord-cadre a été décidé, avertit Ignazio Cassis. Il précise qu'il ne devrait plus y avoir de négociations basées sur le principe de l'espoir.
Avec le recul, on est toujours plus intelligent et aujourd'hui l'on sait ce qui a mal tourné, explique le Tessinois. La Commission européenne fonctionne de façon technocratique. La Suisse doit donc dire clairement à l'UE dès le début ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas et doit être prête à en payer le prix, conclut le ministre.
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Nouvel interlocuteur pour la Suisse
Lundi prochain, il s'entretiendra à Bruxelles avec le commissaire européen Maros Sefcovic, le nouvel interlocuteur pour la Suisse. Il s'agira d'apprendre à se connaître et de faire le point de la situation, indique Ignazio Cassis.
«Nous voulons mettre fin à la spirale négative. C'est pourquoi nous payons le milliard de cohésion et ne limitons plus l'immigration en provenance de la Croatie. La balle est maintenant dans le camp de l'UE», ajoute le conseiller fédéral.
Il précise que la Suisse souhaite que le versement de 1,3 milliard de francs se fasse sur une base volontaire et que l'UE renonce à ancrer dans l'accord actuel la poursuite de même que l'augmentation des contributions.
Ignazio Cassis ne sait pas s'ils parviendront à s'entendre sur le sujet, mais indique que les discussions sont sur la bonne voie. En cas d'accord, un nouveau dialogue ouvert pourrait s'engager, estime-t-il. Et de conclure qu'il faut un certain calme intérieur pour rendre possible un nouveau départ.
(ATS)