Samedi matin, la guerre a éclaté dans la bande de Gaza. L'organisation du Hamas a tiré des roquettes sur Israël à la surprise générale. Depuis, l'état d'urgence est en vigueur dans l'État hébreu et en Palestine. Comment les marchés financiers mondiaux vont-ils réagir? Et que signifie cette incertitude pour le franc suisse?
La situation est calme
En cas de fortes tensions géopolitiques, le franc suisse se révèle souvent être une valeur refuge. Mais cette tendance ne se dessine pas encore dans le cas du conflit entre Israël et le Hamas. Le franc a certes légèrement progressé par rapport à l'euro, mais les mouvements se trouvent toujours au même niveau qu'au mois de juin. «Le cours du franc suisse, par rapport à l'euro, ne semble pas s'envoler ou plonger», estime Thomas Flury, expert à l'UBS, interrogé par Blick sur la situation du marché des devises.
Le marché est donc encore relativement calme. Selon le spécialiste, cela ne changera pas de sitôt, «dans la mesure où le conflit se limite à Israël et à la Palestine». Si d'autres pays devaient être impliqués, la situation pourrait changer radicalement. «Il faudra alors procéder à une nouvelle évaluation des risques», poursuit l'expert.
Si le franc suisse se renforçait nettement, ce serait une mauvaise nouvelle pour les exportateurs suisses dont les marchandises s'écouleraient moins bien à l'étranger. Les importateurs étrangers devraient alors débourser plus d'argent pour les fournitures suisses.
Pour les Suisses qui font leurs achats à l'étranger et pour les importateurs suisses, la situation serait exactement inverse. Leur pouvoir d'achat augmenterait, permettant ainsi de s'offrir davantage de biens dans les pays de la zone euro.