Le Département fédéral de justice et police (DFJP) a donné au Ministère public de la Confédération (MPC) l'autorisation d'engager des poursuites dans cette affaire délicate, a indiqué samedi le MPC à l'agence de presse Keystone-ATS, confirmant des informations du «Tages-Anzeiger».
Le MPC, en collaboration avec l'Office fédéral de la police (Fedpol) et la police, avait déjà effectué des perquisitions dans plusieurs cantons avant cette décision. Les hommes sont soupçonnés d'avoir enfreint la loi sur le matériel de guerre, la loi sur les embargos et la loi sur le contrôle des biens.
Immunité levée
Pour l'une des trois personnes incriminées, le MPC a demandé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de lever son immunité. L'immunité diplomatique a pris fin avec le départ définitif de la personne, explique le MPC. Cette personne a donc été signalée en vue de son arrestation et risque d'être arrêtée si elle revient en Suisse.
Selon le «Tages-Anzeiger», le service de renseignement de la Confédération avait surveillé un représentant de la Russie en poste à Berne. Le diplomate accrédité aurait été un agent qui voulait se procurer des armes et d'autres matériels potentiellement dangereux. Il aurait quitté la Suisse après que celle-ci a exigé son départ auprès de la Russie.
Toujours selon le journal, l'affaire a été traitée discrètement. L'ambassadeur russe à Berne n'a pas été convoqué au Département fédéral des affaires étrangères. L'affaire a été traitée par d'autres canaux, a indiqué le DFAE au journal, sans donner plus de précisions.