Un «Cé què lainô» bien encré
La droite inscrit l'hymne du canton dans la constitution genevoise

A Genève, la nouvelle majorité parlementaire de droite a décidé d'inscrire le «Cé què lainô» dans la constitution cantonale en tant qu'hymne officiel. Le peuple aura le dernier mot sur cette modification de la charte fondamentale.
Publié: 12.05.2023 à 20:21 heures
A noter qu'aucun canton romand ni la Confédération ne mentionne d'hymne dans sa constitution. (Image d'archives: Fête de l'Escalade à Genève)
Photo: Shutterstock

En mars, le Grand Conseil s'était écharpé autour de ce chant en franco-provençal de 68 strophes qui narre l'histoire de l'Escalade. Il débattait d'un projet de loi UDC demandant son inscription dans la constitution, suite à des interrogations du PS Sylvain Thévoz sur la compatibilité de ce chant avec la laïcité. Fermement opposé, le Conseil d'Etat avait alors refusé le troisième débat.

Vendredi, le président du gouvernement Mauro Poggia, a défendu un amendement général de ce projet de loi. Comme aucun canton romand ni la Confédération ne mentionne d'hymne dans sa constitution, l'exécutif a proposé de faire du «Cé què lainô» l'hymne officiel de Genève en l'inscrivant dans la loi sur la dénomination, les armoiries et les couleurs de l'Etat de 1815, «la plus vieille loi genevoise».

Votation coûteuse

Cette proposition n'a été acceptée que par le PS, les Verts et le groupe Libertés et justice sociales (LJS), qui appelaient à une certaine mesure avec la charte fondamentale. Et qui voulaient éviter une votation populaire, toujours coûteuse, comme l'a relevé Jacques Jeannerat, de LJS.

Les autres partis - MCG, Centre, PLR et UDC - ne l'entendaient pas de cette oreille. L'inscription dans la constitution sert à contrer toute «volonté d'effacer le passé de Genève», a souligné le MCG François Baertschi. Elle a été acceptée par 53 oui, contre 29 non et 13 abstentions.

(ATS)

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