Sanija Ameti, coprésidente d'Opération Libero, a contribué à la notoriété d'une peinture représentant la Vierge Marie, l'enfant Jésus et l'archange Michel. Cette œuvre de l'artiste italien Tommaso del Mazza date probablement de 1375. Le vendredi 20 septembre, la maison de ventes aux enchères Koller l'a adjugé pour 150'000 francs.
Ce montant correspond à son estimation, fixée entre 150'000 et 250'000 francs. Cyril Koller, marchand d'art et directeur de la maison de ventes, a qualifié cette notoriété de «douteuse» et a ajouté à propos de l'activiste: «Les fusibles ont bien sauté.»
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Il y a environ deux semaines, Blick rapportait une action controversée de la cheffe de l'Opération Libero. Dans la cave de son immeuble, propriété de la ville de Zurich, elle avait tiré sur un poster provenant du catalogue de la maison Koller, représentant le tableau en question. Sanija Ameti avait ensuite partagé deux clichés de son geste sur Instagram, avec le commentaire «déconnecter», précisant que cette action l'aidait à gérer son stress. Sur les photos, on distingue approximativement deux douzaines d'impacts de balles.
Sentiments religieux blessés
Blick a voulu savoir pourquoi Sanija Ameti avait choisi Marie et Jésus comme cible, blessant ainsi les sentiments religieux des chrétiens, mais aussi des musulmans – Marie et Jésus sont également vénérés dans le Coran.
Sanija Ameti a alors supprimé la photo et demandé pardon. Sa justification sur Instagram: «Pour le tir à 10 mètres, j'avais besoin de motifs qui soient bien visibles. Je n'avais que le catalogue Koller sous la main, qui était suffisamment grand. Je n'ai pas fait attention au contenu des images. Ce n'était pas correct. Je suis sincèrement désolée si j'ai blessé quelqu'un en faisant cela!»
«C'était absolument stupide de ma part»
La coprésidente d'Opération Libero a reconnu son erreur dans une déclaration à Blick: «C'était absolument stupide de ma part. Je n'ai pas réfléchi à ce que j'ai fait. Je suis incroyablement désolée. Je demande pardon aux personnes que cela a blessées.»
L'affaire a provoqué une vague d'indignation. Le parti Vert'libéral, auquel appartient Sanija Ameti, a pris ses distances et engagé une procédure d'exclusion. Parallèlement, elle a perdu son emploi dans l'agence de relations publiques Farner.
Le Ministère public zurichois étudie plusieurs plaintes déposées contre elle. En raison des menaces reçues, Sanija Ameti a été temporairement placée sous protection policière. De son côté, l'évêque de Coire, Joseph Bonnemain, a accepté sa demande de réconciliation et a appelé au pardon. Une pétition en ligne a dénoncé la haine et l'acharnement dont elle fait l'objet, déclarant: «Même une politicienne qui commet une erreur mérite un traitement équitable.»