Tué par balles en 1995
Le MPC va de l'avant dans l'affaire de diplomate assassiné à Genève

Le Ministère Public de la Confédération (MPC) va de l'avant dans l'affaire de l'assassinat d'un diplomate égyptien à Genève en 1995. Il annonce avoir déposer un acte d'accusation auprès du Tribunal pénal fédéral contre deux individus âgés respectivement de 54 et 49 ans.
Publié: 16.08.2024 à 14:06 heures
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Dernière mise à jour: 16.08.2024 à 14:09 heures
Le diplomate égyptien avait été assassiné par balles en 1995 dans le garage de son immeuble à Genève. (photo symbolique)
Photo: GAETAN BALLY
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une procédure pénale concernant l'assassinat - en 1995 - d'un diplomate égyptien à Genève. L'acte d'accusation vient d'être déposé auprès du Tribunal pénal fédéral, a annoncé vendredi le MPC.

En novembre 1995, l'ancien remplaçant du chef du bureau commercial de la mission permanente égyptienne à Genève a été assassiné par balles dans un parking au sous-sol de son immeuble. Le MPC avait alors ouvert une procédure pénale qui a dû être suspendue en 2009, faute d'avoir pu identifier les auteurs.

Sur la base de nouveaux éléments, recueillis notamment grâce aux progrès technologiques, le MPC a rouvert la procédure pénale en question en 2018. Il vient de déposer un acte d'accusation auprès du Tribunal pénal fédéral contre un binational italo-ivoirien de 54 ans et une binationale italo-suisse de 49 ans. Le premier réside en France, la seconde à Genève.

Absence de scrupules

Le prévenu est accusé d'avoir assassiné le diplomate de six coups de feu et d'avoir agi avec une absence particulière de scrupules. Il avait été arrêté en octobre 2018 et placé en détention provisoire jusqu'en mai 2020. Suite à un recours au Tribunal fédéral, il a été libéré le même mois. En décembre 2021, il s'est à nouveau trouvé en détention provisoire dans le cadre d'une procédure cantonale menée notamment pour soupçon de viol.

Le MPC a ensuite repris cette procédure du canton, car le prévenu faisait déjà l'objet d'une enquête pour soupçon de meurtre. Il a ensuite été placé en détention provisoire jusqu'à la mise en accusation. Lors du dépôt de l'acte d'accusation, le MPC a demandé sa mise en détention pour motifs de sûreté.

La binationale italo-suisse de 49 ans a été mise en accusation par le MPC pour complicité d'assassinat. Il lui est reproché d'avoir confectionné en collaboration avec le prévenu le silencieux utilisé pour le crime. La prévenue a été arrêtée en novembre 2018 et est restée en détention provisoire jusqu'à fin décembre 2018.

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