Sur l'initiative d'un commerçant suspicieux
Espionné par un détective, le ministre Antonio Hodgers interpelle les organisations économiques

Le ministre vert du Département du territoire de Genève, Antonio Hodgers, a été suivi par un détective privé cet été. En cause: la drôle d'initiative d'un commerçant genevois. Il soupçonnait le magistrat de se faire construire une résidence en France voisine.
Publié: 25.09.2023 à 13:03 heures
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Dernière mise à jour: 25.09.2023 à 22:25 heures
Le ministre genevois Antonio Hodgers (les Vert-e-s) aurait été pisté par un détective privé durant toute une semaine cet été (image d'archives).
Photo: keystone-sda.ch
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Un boutiquier genevois affirme avoir engagé un détective privé pour espionner le conseiller d'Etat Antonio Hodgers (les Vert-e-s). C'est l'étrange histoire révélée par «Le Courrier» ce dimanche. En effet, le commerçant aurait déboursé pas moins de 5000 francs pour faire suivre le chef du Département du territoire (DT) pendant une semaine entière cet été, d'après le journal du bout du Léman.

Pour quoi faire? Dans les colonnes du média de gauche, l’instigateur justifie son action par des soupçons quant à l’exemplarité du magistrat écologiste: «Savez-vous que le conseiller d’État Antonio Hodgers encourage les Genevois à faire leur course en France voisine?!»

Et le commerçant d’ajouter: «[…] En plus de cela, Antonio Hodgers se fait construire une maison du côté de Divonne! […] Sauf qu’un conseiller d’État n’a pas le droit d’habiter en dehors du canton!» L’origine de ces accusations n’a pas été révélée.

Rentré bredouille

Après une semaine, la filature se révèle être un coup d’épée dans l’eau. Au final, rien n’indique qu’Antonio Hodgers se fait bâtir une demeure de l’autre côté de la frontière, aurait conclu le détective mandaté.

Seule découverte de l’enquêteur grassement rémunéré: l’adresse genevoise du ministre. «Un logement du côté de la Servette, non loin d’une vaste pelouse nue qui se prend pour un parc», écrit le quotidien.

Antonio Hodgers réagit

Contacté lundi pour commenter ces révélations, Antonio Hodgers rétorque simplement à Blick: «J’attends des organisations économiques qu’elles se positionnent sur ces pratiques.»

Pister ainsi un élu, est-ce illicite? Le commerçant soupçonneux admet, dans les colonnes du média genevois, qu’il a agi sans vérifier la légalité d'une telle opération au préalable: «Je ne suis pas certain qu'on ait vraiment le droit de suivre ou de faire suivre quelqu’un…»

L’identité du boutiquier n’a pas été révélée. Il est simplement indiqué qu’il fait partie d’une association de commerçants genevois.

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